Mado n’a pas de blog, mais on est nombreuses à la connaître; j’aime le fait qu’elle ne change pas: elle prend de l’âge comme nous toutes, mais avec entrain, sans tristesse, habillée en vert, en couleur qui claquent. Mado n’a pas peur! Elle ose, elle m’avait déjà demandé une corbeille blanche et rouge (il ya environ 2 ans ); puis ce coup-ci: 2 corbeilles dans des couleurs chic et choc! Madeleine, je te remercie, tu me pousses en avant; j’ai adoré les faire et un peu excentrique comme toi, je les aime!!! Madeleine n’aime pas ce qui est plan-plan, trop tradi, elle garde les yeux écarquillés par ce qui est innovant, bref, elle ose. Et, avec elle, j’ose:
Michel Pastoureau est célèbre pour son petit livre des couleurs: »
« La préférence individuelle, le goût personnel existent-ils vraiment ? Tout ce que nous croyons, pensons, admirons, aimons ou rejetons passe toujours par le regard et le jugement des autres. L’homme ne vit pas seul, il vit en société. »
« Ce n’est pas un hasard si nous VOYONS ROUGE, rions jaune, devenons verts de peur, bleus de colère ou blancs comme un linge. Les couleurs ne sont pas anodines. Elles véhiculent des tabous, des préjugés auxquels nous obéissons sans le savoir, elles possèdent des sens cachés qui influencent notre environnement, nos comportements, notre langage, notre imaginaire. Les couleurs ont une histoire mouvementée qui raconte l’évolution des mentalités ».
2- Et là, la cerise sur le gâteau, moustache sur les lèvres, noeud de raphia rose sur le couvercle!!! Un pur bonheur de l’imaginer! de la faire!! De l’envoyer ! Dites-vous bien que je ne suis pas un as de la photo, je les crois toutes deux mieux en vrai!!!
« Censeur et aguicheur, le rouge, c’est la couleur archétypale. Tant et si bien que parler de « couleur rouge » frise, pour le spécialiste, le pléonasme. Et d’abord parce que dans de nombreuses langues, « rouge » a signifié, ou signifie encore, « coloré ». Aux yeux de l’Antiquité, qui perçoit volontiers le blanc comme l’incolore et le noir comme la salissure, le rouge s’impose comme la seule couleur digne de ce nom. Cette suprématie s’explique surtout par la précocité des performances techniques de l’homme à partir des colorants et pigments offerts par la nature : « Des terres ocres rouges, riches en oxyde de fer, pour peindre et dessiner sur les parois des cavernes ; la garance, le carthame et plus tard le kermès pour teindre les étoffes et les vêtements. » Les racines tinctoriales abondent. Le rouge est aussi le sang de la terre. Un peu de sacré, donc, pour cette couleur qui sait aussi être licencieuse ». « Le rouge est aussi docte qu’enivrant. Sans doute parce qu’il charrie toujours au fond l’image du vital. Il n’y a qu’à s’arrêter devant le coeur de cette fraise espionné de près pour croire y reconnaître de la chair. Ou des membranes, comme devant les frêles pétales du coquelicot de Cornouailles ou les tulipes du renommé Dennis Stock. Un pétale ou une aile, lorsqu’un modeste papillon, égaré sur le tapis de Cannes dont il partage le rouge, est immortalisé par un photographe. Qui l’aurait peut-être ignoré si ses ailes n’avaient été bordées de noir. »
Ca décoiffe, hein?
Bon, justement: il faudra que je pense à me faire un chapeau, un de ces jours. depuis le temps que je le dis!
Je peux vous faire une confidence? ET bien, si TOUTES vous me disiez que ces 2 corbeilles sont un peu flashy et tout, je m’en moque parce qu’elles ont de l’audace!! Elles sont parmi mes chouchoux; je me suis bien amusée! Rien ne vaut ce plaisir-là, Na!Merci, belle creusoise de mon coeur!
Les abeilles voient rouge? Alors à vendredi pour le journal zen de l’Inde…! RV à l’ashram!