Ben dis donc, pour 3 petites photos de rien du tout, je me pose tant de questions, j’ai tant à dire que je vais devoir couper à la serpe, sinon, vous aurez une tartine indigeste à avaler.
Ce qu’on voit, est-ce la réalité? et si on observe mieux, alors, voit -on les transformations? Et puis,la réalité, parfois ne ressemble -t-elle pas à un rêve? Où est la frontière entre rêve et réalité? Ces mots dont je me souviens :« quelqu’un qui ne laisse pas la réalité déranger ses rêves est un sage » (voilà qu’aussitôt se presse la cohorte de mes écrivains favoris, ici Christiane Singer dont je ne cesse de regretter la disparition trop précoce)
Allez, Anne, avance, avance, tu nous saoules!! Or donc, je ne suis pas une jardinière (j’ai tant de bons jardiniers autour de moi!) profession dont j’admire le travail incessant et le résultat varié mais toujours magnifique. Je connais une fée qui a un petit jardin en Ariège qui ressemble une parcelle de paradis!Bon,là , frottez- vous les yeux!! Est-ce bien la photo d’un jardin? Oui!! et dans un blog à dominante textile, que vient faire la photo d’un jardin aussi beau soit-il? Rien!! si ce n’est rendre hommage à la fée-jardinière! Or cettte jardinière (plus que septuagénaire!) est aussi une incomparable brodeuse (là, je l’entends refuser :mais non,mais non!) comment allier la bêche aux ciseaux-cigogne, le sachet de graines aux fils? En brodant, madame, oui, en brodant! J’ai donc brodé la photo- carte.
Regardez mieux, si vous ne me croyez pas!Les fleurs sont donc rebrodées avec des points qui ne nécessitent pas trop d’ancrage (comme le ferait par exemple un point de tige) donc, à nous sans « froisser » ou abîmer la photo (non, non, je ne la mets pas dans un tambour à broder!) les points de corolle, de noeuds, de feston en relief!!Les papillons sont des transferts (autrefois, on aurait dit « décalcomanies »!) et le petit broc, un bouton dont l’attache est insérée dans la carte (afin d’éviter un balancement ou un relief trop important.)Des photos, j’en ai brodé des dizaines, toutes envoyées, disparues; certain(e)s peu attentifs n’ont même pas remarqué la broderie!) je crois pouvoir broder sur beaucoup de supports (PS1) et j’aime ça: essayer!
Revenons à Arlette, aux jardins et à mes écrivains favoris , en l’occurrence Christian Bobin (après Christiane, voilà Christian, normal, non?)qui a bien raison: »le bout du monde et le fond du jardin contiennent la même quantité de merveilles ».
Et, puisqu’on parle de jardin: hommage à la plus grande des jardinières.
Aujourd’hui, ce serait son anniversaire, mais il y a longtemps que Marguerite, ma maman, « la reine des dahlias » au prénom de fleurs n’est plus là pour m’éclairer de son sourire. Chaque jour, elle me manque ; peut-on guérir de cette blessure ?
« L’étoile dit : « je tremble au bout d’un fil ; si nul ne pense à moi, je cesse d’exister »(Supervielle) ; puisque je pense à Marguerite, elle est toujours vivante, elle, qui, pétulante, l’était bien plus que d’autres…….Son départ a laissé un grand vide que rien ne saurait remplir. Je t’aime !
PS1 :Broder sur tout? La preuve! Rien que pour vous toutes sur une feuille de rosier et une épine pour aiguille, si, si!