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Aux USA, au Mexique, il y a une icône plus célèbre encore que Frida Kahlo: Notre- Dame de Guadalupe (Our Lady of Guadalupe, Virgen de Guadalupe) La vierge est apparue à un indien du Mexique en 1531. Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico, patronne du Mexique, patronne de l’amérique latine. Elle est vénérée dans de nombreux foyers ( ce sera le 12 décembre prochain!) et quelque quatorze millions de pèlerins se rendent tous les ans à la basilique ND de guadalupe. Même aux USA (Nouveau -Mexique, on la voit partout, sur les murs des maisons, peinte, en mosaïque :
Lisez à ce sujet (superbement illustré) Guadalupe, body and soul de Marie-Pierre Colle( couverture en fin d’article); la Virgen est tatouée sur les peaux, peinte sur les T-shirt, en boucle de ceinture, toujours colorée,naïve, simple et joyeuse:
On la trouve peinte sur un trottoir de Toronto:
Pour ma part, souvent, je l’ai brodée, perlée, enrubannée, couverte de sequins, de médailles, transformée en retable pour roulottes de gitanes, offerte; entre autres, à l’amie France:
Sur la photo au-dessus, tout en bas du quilt: du tube (d’aquarium!) contient des perles-lettres, façon reliquaire, sur la photo du quilt dessous, elle est ornée de « charms », de pompons, d’un gros pompon de tissu:L’évocation à la Vierge de Péguy:
« Être hardi. Une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.
Parce qu’aussi elle est infiniment bonne.
À celle qui intercède.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.
Parce qu’aussi elle est infiniment douce.
À celle qui est infiniment riche.
Parce qu’aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est infiniment haute.
Parce qu’aussi elle est infiniment descendante.
À celle qui est infiniment grande.
Parce qu’aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
À celle qui est infiniment jeune.
Parce qu’aussi elle est infiniment mère.
À celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse. »
Ma dernière représentation de cette vierge pour Marie -Lee(http://cheznousensommes.canalblog.com/):
Et puisqu’il n’est pas d’artis-Anne sans poésie , ces vers de Félix Anizan: »Quand tout s’endort au loin dans la morne nature,
Quand partout le silence avec l’ombre descend,
Mon âme alors vers toi monte, paisible, pure,
Et je sens le bonheur m’inonder doucement.
Mère, à mon dernier soir, semblable à la corolle
Qui s’incline vers toi, ce soir, sur ton autel,
Oh ! tourner mon regard vers ta douce auréole,
Et m’endormir… dormir… sur ton sein maternel. »
Je L’aime, car j’aime sa fraîcheur, ses couleurs, son apparition à un indien, loin, dans la Montagne, j’aime cette iconographie fervente et naïve; On peut la peindre, la tatouer, la broder: je n’en ai pas fini avec Elle…….