Ton exquise présence

« Quand on veut écrire sur les femmes, il faut tremper sa plume dans l’arc-en-ciel et secouer sur sa ligne la poussière des ailes du papillon. »

C’est Diderot qui écrivait cette superbe phrase; c’est moi qui, déjà publiais début février, à mon retour d’Inde, ce portrait:

Les femmes indiennes parées de rose, d’émeraude,  de bleu, ..sont magnifiques; les poètes qui les ont chantées ne s’y sont pas trompé; Tagore, l’indien  les célèbre ainsi:

« O femme tu n’es pas seulement le chef-d’œuvre de Dieu, tu es aussi celui des hommes : ceux-ci te parent de la beauté de leurs cœurs.
Les poètes tissent tes voiles avec les fils d’or de leur fantaisie ; les peintres immortalisent la forme de ton corps.
La mer donne ses perles, les mines leur or, les jardins d’été leurs fleurs pour t’embellir et te rendre plus précieuse.
Le désir de l’homme couvre de gloire ta jeunesse.
Tu es mi-femme et mi-rêve. »

Les 2 photos ci-dessus ont été empruntées au site couleur indienne déjà cité et à celui-ci: http://angelsgladys.centerblog.net/5.html

Quant à la femme en rose du tout début d’article, je l’ai refaite pour mon propre journal textile:

Techniques :Application de voiles, perles et broderies, point de mouche, point de tige, point de chemanthy (décoration du front), strass.

Encore et encore se fait entendre la  voix aimante de Tagore:«Je ne sais de quel temps reculés, à ma rencontre tu viens à jamais plus proche. Ton soleil et tes étoiles, jamais, ne pourront te tenir caché de moi pour toujours.
Maint soir et maint matin le bruit de tes pas s’est fait entendre ; ton messager est venu dans mon cœur et m’a secrètement appelé.
Je ne sais pourquoi ma vie est aujourd’hui éperdue, et une frémissante joie circule au travers de mon cœur. C’est comme si le temps était venu pour moi d’en finir avec mon travail, et je sens faiblement dans l’air un vestige odorant de ton exquise présence. »

J’ai emprunté mon titre à la fin du poème, et lui emprunte aussi la fin de mon article: »Le temps est venu pour moi d’en finir avec mon travail ». A dimanche, mes amies, et bon week-end!

Bricole et récup’

Je pense à des dizaines de citations  à propos de l’art , je me dis que vous allez me trouver présomptueuse; je le sais bien: je ne suis qu’une artisane pas une artiste. En fait, le processus créatif est le même: partir de rien, juste une question de regard…(un de ces 4, je vous ferai un bel article sur la créativité!) 

Tout le monde connait l’aphorisme d’Edison (lui, qui révoutionna le monde en inventant le téléphone, le phonographe, la centrale électrique..et j’en passe!): «Pour créer, il  suffit d’avoir une grande imagination  et une pile de vieilleries »…

Devant moi, j’avais l’ affiche d’un stage auquel j’étais inscrite, mais auquel je n’ai pu assister à cause de mes déplacements; sur l’affiche, des « miniatures » de Martine Lamy ; j’ai compensé ma frustration en les découpant, les collant sur de la feutrine puis du papier, flot de ruban, miroirs, et me voilà avec de quoi faire 4 cartes (je n’en ai fait que 2, les 2 suivantes devraient ête mieux si je trouve le temps..) Pour moi, des divinités féminines, la Terre-Mère…

 J’étais dans la minuscule chambre d’un, logement de passage, je voulais faire un petit cadeau à une adorable jeune amie qui aimait mes pliages de souliers de lutin  (vous en avez vu fin décembre sur ce blog) dans des serviettes en papier  et j’ai avisé dans un magazine un encart publicitaire (s’il avait été plus épais, cela aurait été bien mieux!…) et voilà une déco: sorte de lanterne au-dessous de laquelle pend une paire de souliers…Paul Klee ne disait-il pas que « L’art ne rend pas le visible, mais rend visible» 

Il faut aller vers les choses, les laisser faire, les regarder autrement, laisser monter aussi le désir. On pourrait en gros, appliquer à nos  très modestes créations, ces mots de  Bauchau à propos de l’écriture : « Ce n’est pas moi qui vais vers le [poème] c’est lui qui vient vers moi. Cela commence par un son, un rythme, une image, et j’ai soudain le désir, l’espérance d’écrire un [poème]. Je ne sais d’où surviennent ces sensations inattendues, je vois seulement qu’elles sont en mouvement et que, pour les retenir je dois me faire mouvant vers elles… »

Une boite d’allumettes ne croise -t-elle pas notre regard? Oh, imprudente!!!Tant pis pour le fumeur, j’ai tout vidé sur la table!!! et sui spartie avec mon larçin;j’avais quelque chose à dire à une amie; voilà le dessus et ce qu’on trouvait à l’intérieur, mini-livre textile en accordéon:

Techniques: petite boite d’allumettes, mini- noeud, bouton coccinelle, drap, feutre textile, broderie au point d’arête (pour le trèfle à 4 feuilles) breloque cocinelle…Dans ce mêm texte génial, Bauchau (lisez son Antigone!), claivoyant, poursuit: « J’entrevois que si je parviens à quitter mes chemins battus je pourrai, par attirances et dissociations, assonances et dissonances découvrir entre eux des convenances et des ruptures qui me sont encore étrangères… »

J’en suis tout à fait consciente: il faut être gonflée pour oser publier de si modestes bricoles sous les vocables d’Edison, Klee ou Bauchau; OSONS DONC !!!  Sourions-en avec une  dernière illustration qui n’est pas de moi; puisqu’on parle de récup’, et que je publie mes pages textiles sur l’Inde (revenez ce vendredi!), voyez comme dans ce pays, on a décidé de ne pas tout à fait périr sous les bidons  :

L’attelage a franchi le volume autorisé… et la ligne jaune!! A vendredi, mes amies de passage! Revenez vite… sans vous, il me manque un bouquet de sourires!

Une carte en elle-même est déjà un cadeau!

Ma maison est pleine, je ne peux pas visiter vos blogs, mais je vais vite revenir  surfer, bisous

Il rentrait d’Inde avec nous, c’était son anniversaire; la neige s’était invitée. Quoi de mieux qu’une carte blanche et les mots « namasté » pour rendre grâce? (du croquet, du feutre, une fleur…)

Juste un soupçon  de pop- up, très simple, à ma façon ; aussi n’ai- je aucun lien à donner….

Du feutre encore, et le souvenir d’un coeur brodé par une amie, renvoyé en écho à celui qui reçoit la carte et la conserve.

Tout au contraire, la carte suivante affiche la couleur: tissage de bandes de tissu sur du gros canevas à tapis, appliqué floral et la citation de Christiane Singer (sur un papier vieilli au thé), un auteur dont j’ai tout lu jusqu’au dernier ouvrage, avant le grand départ: « tout silence est tissé de rumeurs, toute solitude est visitée par d’invisibles présences,  toute parole frémit d’infimes réverbérations ». Puissent nos cartes s’échanger, nos paroles renvoyer en écho le frémissement exalté et généreux de l’amitié!

Un petit noeud vert souligne le rouge de la carte et rappelle l’idée du bouquet ou du cadeau noué. Les ans venant, parfois , s »accumulent les cadeaux offerts par le temps et la vie; dernier pop-up. Celui- ci tourne autour d’une spirale, photo d’un patchwork réalisé il y a quelques années.

Le paquet -cadeau au centre est un carré de pâte fimo rouge, noué aussi d’un petit noeud de ruban. Au centre, se superposent les cadeaux pop-up,  découpage facile que vous trouverez ici (http://extremecards.blogspot.com/2008/05/pop-up-card-tutorial-lesson-1.html)

« Voir, entendre, aimer . La vie est un cadeau dont je défais les ficelles chaque matin »

Je suis comme Bobin, j’esssaie d’attraper les petites miettes de bonheur où elles se trouvent, il me semble que fêter un anniversaire, c’est chanter aussi l’amitié et le temps qui passe. Je sais que vous êtes comme moi, amies ailées qui, avec fidélité, visitez ma ruche et faites votre miel du quotidien.

Aujourd’hui, 2 articles l’un au-dessus de l’autre: lisez le 2° lorsque vous aurez laissé un message au 1°, j’en fais mon miel!!!

Une corbeille de bonbons …qui font du bien!

Florence (http://thyflo.canalblog.com/ et moi avons créé une corbeille  (n° 73) qui sera vendue le 5 mai sur le site de L’étoile de Martin (http://dmtmpourledm.canalblog.com) Au profit des enfants malades et de la recherche : 

 Allez vous balader  dès aujourd’hui sur le  blog de L’étoile de Martin http://dmtmpourledm.canalblog.com/, prenez votre temps, admirez toutes les créations, faites votre choix et 

le 5 Mai à vos claviers pour être la première et acheter l’objet de votre convoitise, il suffira de laisser un commentaire sous l’objet choisi, puis d’envoyer l’argent à l’association ; ensuite la créatrice vous enverra -frais de port à sa charge- ce que vous aurez choisi. C’est facile, simple et permet de sauver la vie d’un ou de plusieurs enfants malades. Tout en vous faisant plaisir ! Des bonbons comme ça, on en veut toutes! une pleine corbeille!

Le site de l’EDM était en pause, une petite fille malade s’est éteinte. Peut-on rester les bras ballants?

Comment représenter…l’inexprimable !

Journal textile et carnet de voyage de l’Inde :

Aujourd’hui, je pourrais être didactique et écrire de nombreux paragraphes que vous ne liriez pas; le sujet est vaste et touffu. Je vous conseille plutôt si cela vous intéresse, d’aller sur le site www.couleurindienne.net (chez qui, j’ai beaucoup emprunté pour cet article)Partout, en Inde, sur les murs, gravés, peints, sur les tissus, on voit ce signe:

Bien qu’Om incarne les concepts les plus profonds de la croyance hindoue, il est très présent dans la vie quotidienne. Les Hindous commencent leur journée ou n’importe quel travail, ou même un voyage en prononçant « Om ». Le Om, Ohm  ou Aum a une importance primordiale dans l’Hindouisme. Ce symbole,  est une syllabe sacrée représentant Brahma, l’impersonnel Absolu. Brahma, en soi, est incompréhensible; Il est obligatoire donc d’avoir un symbole pour nous aider à comprendre l’Inconnaissable. Om » est la syllabe éternelle dont tout ce qui existe découle, mais elle n’en est pas le développement. Le passé, le présent et l’avenir sont tous inclus dans ce son :

Un enfant nouvellement né est conduit dans le monde avec ce signe saint. Après la naissance, on le nettoie rituellement  et la syllabe sacrée « Om » est écrite sur sa langue avec du miel. Ainsi directement au moment de la naissance du bébé, la syllabe Om est introduite dans la vie d’un Hindou et reste à jamais avec lui comme symbole de piété et de bénédiction.

J’ai donc dessiné  et brodée simplement la syllabe sacrée :

Le OM, c’est le son de base du monde et il contient tous les autres sons. C’est un mantra ou une prière en soi. S’il est répété avec l’intonation correcte, il peut résonner partout dans le corps afin que le son pénètre dans le centre de son être; j’ai pensé  aux paroles de Tagore: »c’est l’effort de toute une vie de faire connaître et honorer son vrai moi. »

Cette syllabe sacrée se suffit à elle-même, on la représente juste, mais  comme on offre un bouquet à une statue de la vierge à la croisée des  chemins, j’ai aimé honorer le om en le décorant de  petites feuilles appliquées et rebrodées. Petit à petit sur l’Inde, on en apprend des choses! Vraiment, je suis contente de voyager  en votre compagnie!

——————————————————————————————————————Une petite fille de 3 ans vient ce week-end chez moi, je lui ai promis qu’on chercherait les oeufs; elle a demandé aussiôt: »J’aurai un panier »? Demander ça à l’artis-Anne! Elle est aussi marrante qu’attendrissante; et bien non, toujours là où on ne l’attend pas!-, je n’ai pas cousu une corbeille, mais j’ai sacrifié à la mode « vintage » et plongé un napperon  ancien au crochet dans un élixir qui n’est pas du sucre (ça attire les mouches!) Oui, boutd’chou, tu auras une corbeille pour metttre ta collecte:

Mes plaquettes de chocolat aussi sont faites aux noix, au chanvre, à la cardamone,  à la guimauve, au caramel….Joyeuses Pâques gourmandes !