Annette infirmière

1/2 Histoire en 2 épisodes illustrés!

L’artis-Anne était petite et vivait au Sénégal; en ce temps-là, on l’appelait Annette; une tante offrit à Annette un petit livre qu’ella allait adorer, elle qui avait des grands frères casse-cou comme dans le livre:

Remarquez le décor, les poupées qu’Annette soigne, le dessin……..c’est pour ces raisons probablement que deux petites cousines, à leur tour, se prirent de passion pour ce vieux livre taché, mal en point …L’artis-Anne n’en finit pas de lire et relire ce livre,  l’une ou l’autre des petites sur les genoux. Et, quand elle regarde la maman  juste en-dessous à droite, elle se souvient de la sienne qui, justement, était infirmière; elle s’habillait ainsi, avait cette allure-là: c’est la mode des années 50…………

La plus vieille des 2 petites filles n’est pas bien haute, moins de 3 ans 1/2;mais elle sait ce qu’elle veut!! Elle joue d’ailleurs « au docteur « avec le mari de l’Artis-anne, son grand-père…qui est…médecin!……..

Naissance d’une vocation? J.P.Escande demandait:  » après avoir appris la médecine sans malade, comment voulez-vous qu’ensuite on ait envie de les soigner »? Pourtant, les petites ont très vite eu une envie ; l’une d’elle a fini par demander: « Dis, tu me fais un tablier comme elle? et surtout, n’oublie pas la coiffe, hein? » Ses désirs sont des ordres, mais aussitôt l’artis-Anne pensa en double;  il ne fallait pas oublier l’autre petite, la cousine….Elles sont deux à aimer ce livre, à jouer déjà  à soigner…..et zou, on commence par le plus difficile: la coiffure d’infirmière:

L’artis-anne coupa une sorte de foulard, puis un revers fixé dessus, deux pinces, pointe coupée derrière, fronces élastiques derrière aussi et un élastique pour tenir le tout sous les cheveux. Bien sûr, deux fois!

Puis, le tablier, deux fois aussi et ajustable afin qu’elles puissent jouer longtemps; il suffira de déplacer les boutons…« La vocation est un torrent qu’on ne peut refouler, ni barrer, ni contraindre. Il s’ouvrira toujours un passage vers l’océan« (H.Ibsen)

Joli, réussi, oui, mais il manque quelque chose……………………Je freinais des 2 pieds dans ma caboche entêtée, mais j’ai dû m’y résoudre et faire……….?…..Deux fois, oui, encore en double!!!….Vous saurez quoi dimanche (je compte sur vous?)………… A bientôt amies abeilles, que j’aime pour votre curiosité et votre impatience!!!

Le ciel à carreaux

J’ai oublié de dire que grâce à Marie- Claude Bertin, le groupe Fibranne ( dont j’ai fait partie )a prêté ses  (et donc mes) livres textiles qui étaient exposés à Sérignan lors des  journées de l’amitié de France-Patchwork; vous  pouvez voir un bon reportage chez Janik (http://janikbianca.over-blog.fr/) Merci à la déléguée de Corse toujours active et généreuse!

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C’est l’histoire d’une artis-Anne qui  un jour, surfant sur la Toile vit un chapeau smocké;  comme toujours, intriguée, elle voulut comprendre le « comment faire », car, jusque là, avec ce type de smocks, elle n’avait vu et fait que des coussins ! sur ce site, http://www.etsy.com/listing/73325319/hand-stitched-smocked-hat-in-vintage, on ne vendait que ces chapeaux, exclusivité! pas de tutos ni aucune explication. S’il y en avait eu d’ailleurs, la chose étant comprise, elle n’aurait pas suscité l’intérêt de l’artisa-Anne. Cogitons-donc………..Et surtout lançons- nous, on verra bien!

Voili-voilou, il suffit d’avoir le tour de tête,  du vichy -et surtout de se lancer!

J’ai adoré le faire!Pour les « smocks américains », voir http://cherylwinslow.typepad.com/my_weblog/2008/10/north-american.html. Pour le chapeau, en gros, j’ai smocké ma bande -c’est le plus long!, cousu les bords, froncé le haut, rabattu le bas.

« Il y a trois choses qu’une femme est capable de réaliser avec rien: un chapeau, une salade et une scène de ménage » (Mark Twain)

J’étais HEU-REU-SE, et j’avais envie d’en faire un autre; en chechant , j’ai trouvé ceux-ci:

Plus profond, moins « cloche »; j’essaierai (lien sur  http://www.free-sewing.com/detail.html?code=FS00103&cat_id=449) Pour ces deux-là, je me demande si le bord n’est pas rapporté, il y a bien peu de fronces pour un tel « nattage »! Oh la la!!!J’adore essayer des trucs!!! Et si vous voyiez une certaine petite fille, ainsi chapeautée….

Il tient dans une poche de ciré ou de veste, il protège des rayons du soleil, il est joli, féminin et enfantin, on pourrait le faire pour adulte. Seyant, non? Vous en verrez un autre plus tard, avec un autre point, une autre couleur, il est en cours….

A vous amies- abeilles, en guise de salutation, un coup de chapeau, celui de l’apicultrice! Merci pour vos visites dans ma ruche; c’est un bonheur et un honneur! Je vous adore!!!! A vendredi !  • .¸.•

Shabby chic, of course!!!

Vous ne l’ignorez pas: Je déteste l’anglais employé en français!!! Pour moi un chat (miaou!) c’est un petit animal de compagnie, pas une discussion par écrans interposés, grrrr! Je lis  tous les jours des textes dans la langue de Shakespeare,  … BUT..j’essaie de parler et d’ écrire le mieux possible ma propre langue parce que je l’aime!!! No comment!!! Pourtant, lorsque je montre mes besaces, chacune y va de son couplet: OHOHOOOOOOOOOOOOOh ma chère, c’est Shabby chic!! » 

Aujourd’hui ( bien que j’ai comme tout un chacun(e) des ami(e)s anglais(es), je vais rire de ce shabbby chic et des anglais! (« L’anglais, disait Clémenceau, ce n’est jamais que du français mal prononcé »)

Quand vous faites un sac, vous prenez un patron, quand vous faites un sac dans une vieille camisole de nuit de nos grands-mères, pas évident, il faut réfléchir, coudre, et parfois découdre……Mais le résultat (indeed!) is shabby chic. Jugez-en:

Au-dessus: une 1°chemise fait une 1° besace: doublure de coton écru à petis motifs rouges, une médaille,une clef, une vieille pièce trouée, une poche intérieure, des initiales (M.F)  joliment brodées  en rouge,  une anse à porter sur l’épaule et un sac d’une bonne contenance. Shabby is not it? alors, du coup, je suis allée vérifier, voilà le sens de shabby; une fois encore, les français, par snobisme, utilisent à contre -emploi l’adjectif! shabby (adj.): déguenillé, en guenilles, en loques, fatigué, guenilleux, méprisable,mesquin, minable, miteux, usé, ah ah!!!Ma besace: minable? O my God, shit! (http://traduction.sensagent.com/shabby/en-fr/)

Les 2 roses des 2 sacs sont faites selon la merveilleuse méthode de Katie Rose  Cottage(http://www.katiesrosecottageblog.com/)

Le tissu ci-dessus est un chintz fin  « très années 50  » (rooooooooooooooooooo, « vintage »!) trouvé dans une brocante et qui m’a servi à doubler la besace 2,  coupée dans une chemise au devant plissé (+ rose, poche intérieure,+ clef,médaille, pièce trouée…..;)

Philippe Meyer : »Décidemment, on a parfois l’impression que les anglais ont pour principale occupation de jouer à  être anglais », et moi de transformer la moindre guenille en sac loqueteux (cf plus haut l’exacte définition du mot shabby)!!!

Last but not least: Si  » les anglais peuvent survivre à leur cuisine, ils peuvent survivre à tout! » (c’est l’ anglais G.B.Shaw qui le notait, pas moi!)et   je peux bien  de mon côté gentiment épingler les snobismes! Allez, good bye!!! A mercredi!

Le doute, un catalyseur d’énergie….

Dernière minute: Tout neuf, je l’offre à la 1° qui m’en fait la demande et qui est intéressée: le meilleur de la broderie Hardanger, N° 4, 20 points détaillés et 23 réalisations.

NB2 : Certains de mes cahiers textiles étaient expoés avec ceux du groupe fibranne à Sérignan, vous pouvez voir un bon reportage chez Janik, déléguée de  Corse:Merci à elle!http://janikbianca.over-blog.fr/article-les-livres-textiles-suite-106990397.html

http://janikbianca.over-blog.fr/article-les-livres-textiles-suite-106990397.html

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« En créativité, les difficultés sont porteuses d’un énorme potentiel de transformation. Accueillies avec curiosité et compassion, elles deviennent des catalyseurs de l’énergie créatrice ». Parmi les difficultés que nous rencontrons: le doute….J’ai écrit dix fois ici que j’aimais travailler à la demande, cela m’emmenait vers des chemins nouveaux, autres…Parfois, j’ai l’impression que la barre est un peu haute, je dois réussir à répondre à vos désirs et attentes; contrairement à ce qu’on peut imaginer, je ne m’en sens pas toujours capable; chaque corbeille est un défi à relever!

Jospéhine  a deux blogs  (http://cahierjosephine.canalblog.com/ et http://ptitesid.canalblog.com/) que je trouve passionnants, variés, bourrés de curiosité, d’énergie, d’idées….Quand elle me demande une corbeille, j’ai envie, mais j’ai peur. Elle indique les couleurs, ça va!  elle me montre la photo d’une corbeille qu’elle aime et utilise et qui commence à « fatiguer », et là, je me bloque, car elle attend quelque chose de précis et très différérent de ce que je fais. J’ai envie de lui faire plaisir, mais  j’ai l’impression que je n’y arriverai pas…..Je crains sa déception, mon propre mécontement, ma tristesse…

« Plus on lutte, plus le travail est difficile, plus la magie disparaît ». Anne- Marie Jobin décrit tout ça très bien (La vie faite à la main, un livre que j’ai déjà évoqué sur ce blog) Or, la MAGIE, j’y tiens, je suis une intuitive, je sens que je dois me lancer, n’écouter que moi, choisir mes tissus pour tenter déjà l ‘accord de couleurs..Et puis laisser aller, oser, oublier mes craintes:

J’ai parlé de MAGIE; oui, c’est un sentiment immense de plaisir quand monte la corbeille, que je joue avec l’inclinaison des bords. Une grande respiration et j’imagine; un  saut dans le vide et l’inconnu: le bord en dentelle jamais tenté….J’ai besoin de me lancer des défis, j’ai l’impression alors de vivre pleinement, de donner tout ce dont je suis capable, d’avancer sur une corde raide dont j’ignore où elle me mène…Personne ne peut m’aider car je suis seule à maîtriser réellement cette technique.

« Alors que nous  avançons en suivant un appel ou une vision, nous nous sentons pour ainisi dire à notre place, cela génère du SENS et dissout les doutes ce qui est source de bien-être ». Celui-ci se ressent; pour moi, si c’est réussi, je le sens, je suis  satisfaite et j’ai un peu plus de chance que ma  dernière création ait la chance de ne pas déplaire!

« Etre qui nous sommes est bien suffisant. cependant, nous avons un certain nombre d’années à passer ici et le fait de les vivre en suivant notre coeur et en faisant ce que nous aimons est certainement plus satisfaisant que de danser sans direction,…Vivre en suivant sa vision est bien plus qu’une affaire de satifatction personnelle. La communauté et la planète bénéficient grandement de nous voir ainsi devenir des humains épanouis et des transmetteurs de vie. »

Je n’ose  espérer que -ainsi que l’écrit Anne-Marie Jobin, vous êtes plus heureuses parce que je le suis, mais comme vous êtes mes amies, j’ai voulu  partager avec vous un peu de mon bonheur à créer, essayer de me renouveler, avancer en funambule sur mon propre chemin créateur….A dimanche, amies tout aussi ailées que je le suis. Chacune à sa manière!

Ambrée, ethnico- bohème

Trois  adjectifs pour parler d’une corbeille aux tons d’ambre, un peu ethnique par certains de ses tissus, très bohème pour Delphine au blog éponyme http://l-heure-boheme.over-blog.fr/ ; visitez son site, à nul autre pareil, serein et doux. Baudelaire inspiré par ces tons d’ambre (dans 2 poèmes différents)

« Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,

-et d’autres corrompus, riches et triomphants

Ayant l’expansion des choses infinies

 Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens

Qui chantent les transports de l’esprit et des sens ».

Harmonie miel pour la ruche en ce jour…

Du wax (pagne imprimé glacé), un médaillon, des perles anciennes ou neuves, le tissu qui s’échappe , répète l’enroulement de la corbeille…

« Et la lampe s’étant résignée à mourir

Comme le foyer seul illuminait la chambre

Chaque fois qu’il poussait un flamboyant soupir,

Il inondait de sang cette peau couleur d’ambre. »

Presque simple, presque classique, juste équilibre, en tout cas, comme toutes, pièce unique faite avec coeur. Je réalise ce que vous souhaitez, et chaque fois, c’est différent. Parce que vous êtes différentes. Merci amies -ailées. Que je suis heureuse de votre passage, puissiez -vous l’être autant! A Vendredi!