C’est l’histoire de deux jolies taies brodées et froncées (façons smocks américains) achetées un jour parce qu’elles se prêtaient bien à un enrichissement personnel.
Fleurir est aboutir .
Qui rencontre une fleur
Et l’observe en passant
Soupçonne à peine
Le rôle d’un détail mineur.
J’ai choisi d’alterner la broderie et un poème magnifique et étrange d’Emily Dickinson( lire au sujet de cette petite soeur en poésie de Rimbaud, La dame blanche de Christian Bobin)
1° taie brodée: elle fut raisonnable et le centre occupé par des petites roses au point de poste.
Dans l’entreprise
Brillante et compliquée
Qui se présente sous la forme
D’un papillon offert au méridien.
La 2° taie brodée:Entre autres points: point de Chemanthy, point de treillis, point inspiré par les jours de Cilaos, points de rosette, points de feuilles ….
Remplir le bourgeon, combattre le ver,
Obtenir son droit de rosée,
Régler la chaleur, échapper au vent,
Eviter l’abeille qui rôde,
Ne pas décevoir la grande nature,
L’attendre ce jour-là :
Etre fleur est une profonde
responsabilité !
Nous voudrions tout avoir tout de suite, mais broder est long; il m’en a fallu du temps avant de me dire un jour: « Stop! Tu es au bout de CE chemin-là. En vérité,
« Etre fleur oui, est une profonde responsabilité ».
Mais contrairement à Emily , je n’éviterai pas « l’abeille qui rode », ma ruche se nourrit de votre miel!