ArtisAnne Textile | Textes et Œuvres textiles d'Anne Gailhbaud

J’ai brodé un J Joyeusement en Jubilant de Joie, Jardinant la Jachère jaillissante…

Publié le 28 février 2013 par Annefévrier 28, 2013

1- Suite de l’article précédent:Revenons en Inde du sud; à Maduraï, je bavardais avec des vendeuses de sacs (à gauche sur la photo, elles m’ont posé un bindi entre les yeux…):

Quelques jours après (!) j’étais donc à Kaddirampur, dans le Karnataka; Autres femmes, autres rencontres venues du fond de l’histoie indienne:

Une association a été créée à à Kaddirampur (4 km d’Hampi dans le Karnataka) afin d’aider les «　gitans　» (communautés Lambhani-Banjara ) Les broderies ont permis l’ouverture d’un dispensaire. Je ne peux vous montrer pour le moment des broderies, je ne suis pas chez moi.

Les broderies sont très particulières, le point très spécifique, long à travailler; j’en ai acheté 2 exemplaires que j’ai encadrés.

Je crois qu’un jour je monterai une opération pour aider ce village; j’en reparlerai donc…Voir le lien:http://suryasgarden.org/

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2- Enfin, une broderie de l’artis-Anne:

J comme Joie, Jasmin, Jubilation, Jaillissement, Jaspe, Jade, Joli, Joyau, Journée, de Juin, Justesse, Juvénile, Jachère, Jardiner, J aussi de Jean fut-il composé…

Comme Louis Leprince-Ringuet (physicien) : S’émerveiller de la plante, s’émerveiller de ce qui peut Jaillir du coeur et des mains…

« Pour moi, un homme capable d’émerveillement reste toujours jeune. L’émerveillement, c’est la vie. La routine, c’est la mort. «

S’émerveiller devant les vrilles de la plante, et l’araignée qui file…S’émerveiller de la perfection hélicoïdale de la coquille:s’extasier devant et vouloir reproduire les volutes de la plante et le chatoiement des ailes de papillon…

« C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante » (Saint- Exupéry)

J’y ai certes passé du temps, mais c’est du temps partagé avec celui à qui c’est offert, encadré à la façon d’une page d’herbier; le dessin vient d’Abéccédaire botanique de Françoise Prax, mais la fleur était blanche et j’ai ju jasmin d’hiver jaune, j’ai ajouté les papillons, j’ai changé les points, rajouté des feuilles, j’ai fait mien ce dessin… Brodé au passé empiétant, points de tige, point de feuille; une autre initale doit suivre, puis une autre…quand on aime , onne compte pas!

Tout m’est bonheur et aussi celui de vous voir voleter de ci, de là, butiner, faire votre miel et vos courses d’abeilles enfiévrées et généreuses…A dimanche soir, les abeilles….

Je participe à la vente de la mi-mai au profit de l’Etoile de Martin; on peut créer, on peut céder, on peut acheter, c’est pour une grande cause:

Jardin fleuri de grand-mère ou de fillette ?….

Publié le 26 février 2013 par Annefévrier 26, 2013

Répondre

1-Je vous ai déjà parlé des nomades rencontrées lors de mon dernier voyage dans le sud de l’Inde, une autre fois, j’ai vu une femme qui brodait sur le pas de sa porte…

Parler avec elle allait nous mener dans une coopérative de brodeuses créée par une indienne et son mari, un français, Jan Duclos. Ils vivent dans ce village, près de Hampi (site immense et extraordinaire, classé au Patrimoine mondial de l‘Unesco);

les femmes sont d’un type ethnique différent de celui des indiennes; je vous laisse regarder leurs vêtements colorés, leurs extraordinaires bijoux de cheveux qui parfois se terminent carrément en colliers; j’ai les cheveux longs, je me dis que ce doit être lourd à porter en travaillant… (suite dans le prochain article jeudi ou vendredi soir)

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2-Partout fleurissent les hexagones qui dessinent des parterres de «　jardins fleuris de grands-mères　», …j’ai posé pour ma part, ces fleurs sur le bas d’une robe de fillette. A coudre aux beaux jours, mais elle est déjà taillée…..

Je pense aux mots d’Elizabeth Gilbert ( Mange, prie , aime) qui parle de

«L’art de transformer quelques ingrédients tout simples en festin, par exemple, ou une banale réunion entre amis en grande fête. c’est à la portée de toute personne douée pour le bonheur, et nullement réservé au riche. »

D’une poignée d’ hexagones assemblés, appliqués, j’ai fait un «　festin　» d’enfant «　douée pour le bonheur«　!

L’amour peut ressembler à cette modeste guirlande de fleurs imaginée sur une robette;

«L’amour n’est pas accompli le jour où il naît. L’amour est un arbre qui pousse avec lenteur, une chose vivante ; et la vie ne connaît point l’immobilité　».

Selon Han Suyin (auteur disparue en novembre dernier),　» l’amour est même un arbre, alors pourquoi pas ne serait-il pas trois humbles fleurettes, je vous le demande?

MERCI aux abeilles venues butiner ces humbles fleurs!A jeudi ou vendredi soir!

N’oubliez pas l’Etoile de martin; j’y participe en créant (à voir ici plus tard et sur leur site)

Corbeille textile : Au coeur de l’hiver est née une fleur.

Publié le 24 février 2013 par Annefévrier 24, 2013

1- J’ai donc stoppé un peu mes kolams de Maduraï; ils me fascinent, mais vous allez penser que je n’ai vu que ça. Or, sur une route, un jour, nous sommes tombés sur une longue caravanne de nomades: roulottes traînées par des boeufs tout pomponnés, conditions de vie sommaires… Les spécialistes pensent que les « gitans » viennent d’Inde via la Roumanie; les nomades et les « adivasi » ( tribus anciennes) seraient presque 10% de la population en Inde, c’est à dire très nombreux puisque l’Inde compte plus d’un milliard d’individus …aujourd’hui, vous verrez le campement, et, dans le prochain article, vous verrez des femmes EXTRAORDINAIRES ….:

2- Nouvelle corbeille, florale, presque estivale, j’imagine cette corbeille ornant une table printannière. On m’ a suggéré cette idée, je l’ai faite, même s’il a fallu du temps pour la concevoir; quand l’idée est précise, le reste suit.

« Vous êtes le laboratoire, et chaque jour est une expérience. Allez chercher ce qui est nouveau et inattendu ».

(de Joël Elkes, psychiatre ayant échappé à l’holocauste et pour qui l’art est une thérapie, ce dont je suis bien persuadée)

Rien de révolutionnaire dans cette corbeille, mais quelque chose de nouveau; je l’ai faite pour une expo, mais elle est disponible, vous pouvez me contacter. Ainsi donc naquit une fleur:

La corolle, bande d’organza couleur miel a été brûlée à la chandelle, elle fait partie de la corbeille, la feuille est un tissu que j’ai matelassé; quand on l’a assez vue, on peut la découdre et la garder en napperon.

La voici en mosaïque: le détail, le profil, en 3/4

Pouf, pouf, la citation qui tombe à point: :

« Chaque fois que je me plante, je pousse ! »

(Michelle Guez)Non seulement, je parle d’une corbeille -fleur, mais j’ai résolu mon problème de corolle, de feuille, et ainsi ai-je avancé dans ma tentative d’aborder de nouveaux rivages à partir d’une technique maintenant maîtrisée ‘j’ai fait environ 110 corbeilles, tout de même…)

Posée sur des graviers noirs:

Posée sur un carrelage blanc, est-ce un tournesol, une sorte de lotus, un solei?

Cette fleur à elle seule peut attirer à elle tout un essaim; venez butiner, mes amies- ailées; je suis enivrée par ce travail de création; après, le parfum, la réputation, c’est à vous de m’en dire des nouvelles… du bout des doigts, un vol de baisers vers vous!!

A mercredi!

Je participe à l’étoile de Martin:

Patchwork : « un diamant au fond de la poche »

Publié le 22 février 2013 par Annefévrier 22, 2013

1° -Je rappelle que j’ai parlé des kolam dans les articles des 8 et 10 février derniers ; vous y lirez qu’il s’agit d’un concours organisé à Maduraï, Inde du sud; je crains que vous ne vous lassiez, la prochaine fois, je vous montre des photos rares de femmes indiennes qui le sont autant:

sophistication du trait

2/2 suite et fin de l’article précédent

Pas de quilting, pas de molleton, mais une couette à l’intérieur. Nouée de boutons.

Poursuivons en couleur et relief avec 4 moulins à vent pliages aux 4 coins:

Et le détail des broderies sur les carrés noirs des blocs « Vagues de l’océan »: » Ces moments de bonheur, d’adhésion à la vie, si on se les rappelle bien, finissent par faire une sorte de couverture, de PATCHWORK réconfortant qu’on pose sur le corps nu, efflanqué, tremblotant de notre solitude. »

écrit Françoise Sagan (des bleus à l’âme)

« Patience pour aller à la capture d’une minute heureuse. Ne penser qu’à la seconde présente. (…) Respirer. Bien respirer. Garder la minute heureuse qu’on a toujours su reconnaître comme un diamant au fond de sa poche de tablier « . (F.Lefèvre)

Une petite Marguerite attend, le prochain sera pour elle. Pas le temps de souffler. D’ailleurs derrière Marguerite arrive déjà un autre bambino…

Baisers d’abeille à mes jolies- ailées!! Merci de votre visite dans la ruche! A lundi matin! (je ferai mon possible pour poster 3 fois par semaine, pour visiter les blogs aimés et vous répondre, mais je m’en vais encore et n’aurai pas de connection, ah la la!)

Le patchwork et quilt de Théophile ou l’art de faire du neuf avec du vieux

Publié le 20 février 2013 par Annefévrier 20, 2013

Je commence par un kolam choisi pour sa qualité esthétique, mais dont j’ignore le sens, sauf que j’y vois une femme traditionnelle, en sari, une autre plus moderne, cheveux frisés, sans bindi au front, aguicheuse et dévoilant ses épaules …voir à ce sujet les 2 articles du 8 et 10 février dernier:

Et un autre kolam, abstrait mais qui annonce l’ article qui suit sur le patch; vous remarquerez la finesse des traits à la craie autour; tout ça, je rappelle, à main levée et en un temps donné…

1/2 Il y a une quinzaine d’années, j’ai assemblé de minuscules triangles de chutes de tissu « 100% récup' » et j’ai fini par monter à la main un patch Vagues de l’océan…Mais il était vraiment petit, j’étais passée à autre chose, je l’ai relégué dans une corbeille…

Vous, amies -lectrices avez vu le quilt Raphaëlle a deux ailes sur les fées, les anges, les libellules, puis assez récemment le quilt des A comme Alix…, mais mes enfants étant créateurs d’art, est arrivé Théophile suivi de Marguerite (2013 approchant, vous verrez ce qui est actuellement en cours pour elle) J’ai déjà utilisé les mots suivants de Bobin, les revoilà:

« Le bonheur c’est l’art de faire un bouquet avec les fleurs qui sont à notre portée »

Ainsi ai-je retrouvé mes Vagues de l’océan…Les ai-je brodées du prénom de l’enfant, de portes pour signifier le passage, de bribes de mots pleins de sens -voir citation plus loin- d’une chenille et d’un papillon pour signifier la métamorphose à venir:

« Même si la vie n’a pas de sens, qu’est-ce qui nous empêche de lui en inventer un ? »

demande Lewis Caroll dans Alice au pays des merveilles, un livre que j’ai lu et relu et qui parle justement de la métamorphose, le réel étant si flou qu’il subit de perpétuels changements qui le rendent peu sûr! Mes tan-Grams appliqués ne sont que des symboles, mais ils devraient être lisible par le petit bonhomme Théophile:

Partout des triangles en relief (Prairie point):

Des couleurs vives, des broderies, des moulins en relief aux 4 coins, des bonhommes qui courent, un ballon, un petit chien, des mini feux d’artifice brodés au point Chemanthy : de la joie, de la VIE!

A vendredi pour voir le tout assemblé……………Et des bisous d’abeille à la ruche!

Je rappelle aussi que le 18 mai prochain aura lieu la vente au profit des enfants malades; je participe et vous invite à le faire, soit en créant, soit en achetant: