Depuis longtemps, je suis abonnée à Stitch magazine parce que je trouve les anglo-saxonnes plus créatrices en broderie et création textile. Lorsque j’ai vu le concours, j’ai décidé de de le faire, non pour gagner, mais pour relever le défi de thème, de taille, de temps imparti. J’ai noté les idées qui me sont venues et j’ai décidé de le faire en stumpwork ou broderie en relief, mais ce n’était pas évident du tout! Ni même de commencer, de se lancer dans le vide…
« Ce qui est clair et évident s’explique de soi-même, mais le mystère exerce une action créatrice. » (Stéfan Zweig)
J’ai décidé de commencer par une fleur que j’aime et que j’ai déjà brodée ou appliquée: des amours en cage:
Techniques: laiton, tissu, organza, soluble, point de feston , point en rayon de miel sur soluble (ce point est une invention d’Helen M’Stevens, j’en ai déjà parlé sur mon blog)
Peu à peu, les choses se sont faites.
“ Après avoir cherché sans trouver,
il arrive que l’on trouve sans chercher. ”
(Jérome K. Jerôme)
Peu à peu les choses se sont enchaînées, faites doucement…J’ai eu l’idée de mettre mes fleurs d’alkekenge dans une bobine en guise de vase (le dé à coudre eût été trop petit!), de fabriquer des fleurs perlées de rien ( juste pour les couleurs) de peindre une soie vert émeraude en vert plus mat, de la « laitonner », d’y couper mes feuilles et d’accrocher de la soie pour faire des « cheveux d’ange ou une toile d’araignée:
Mais dans ma tête, rien n’était fini (les ciseaux -breloque sont-ils ceux d’Arachné ou ceux de la brodeuse qui décide que « c’est bon, on arrête »!) ?
C’est mal me connaître; longtemps je continue de cogiter; les fleurs, c’est beau, mais sans le vent qui les berce, c’est un peu statique tout de même; je’ai pensé à ajoter un papillon
Aussitôt dit, aussitôt fait. -« Non, mais ça va pas la tête, il ne faut pas charrier! » ce fut long et délicat, car le tout est petit, le vase n’est pas un dé à coudre, mais une bobine!!!
Broderie :Point de couchure pour le corps et passé empiétant pour les ailes:
« L’araignée tisse
Un manteau très doux avec
Des larmes de soie ». (Haïku)Ce coup- ci, je crois que c’est fini; il faut savoir s’arrêter, je n’aime pas ce qui est surchargé, je préfère la suggestion.
Mais vos commentaires me feront plaisir, car avec le recul, le créateur ne voit plus que les défauts…. il doute terriblement… Si on était content, on s’arrêterait, mais non, on voit bien qu’il faut encore tenter de faire mieux…
Merci de me lire, amies – ailées, cette ruche ne vit que grâce à vous! Bonne fin de semaine!
A lundi matin!