Depuis La veste de mémoire (des travailleurs du Causse) en passant par Libérez les amours en cage jusqu’à l’uni-Vert de Mamie du Causse, vous vous souvenez que j’aime un lieu perdu en Périgord, ancien terrain militaire entre Coulaures et Sorges( 24); j’essaie d’y participer régulièrement.
Voir au moins , sur ce blog à ces dates: 29/ 6 /2014 ;3/ 7/ 2013,30/ 6 /2013,20 /7 /2012 ou 25 /5 /2012 et 21 /5 /2012…Etc, etc….
L’inauguration a lieu cette année dimanche, le 29 juin; elle est ouverte à tous et à tous les vents pendant 2 mois.
L’an dernier, en faisant de l’impression au soleil, j’ai préparé pour le Causse 4 longues bandes de glycine; c’est d’elles que je suis partie. J’ai aussi utilisé un de mes tissages sur le même thème floral pour composer une sorte d’haïku très léger.
1- le tout petit panneau de présentation
« L’artiste est un arbre: que le vent le gifle, il chantera bien et en mesure. »
Carlo Emilio Gadda
2- les détails
Impression textile à l’acrylique sur un fond de tissage-lirette, fleurs en origami, fleurs en non -tissé froissé, en soie brulée….
Pour l’héliographie, voir mes précédents articles les 15/ 4 /2014 et 27/9/2014 (des sortes de tutos en images)
Lees extraits qui suivent -très beaux!- sont de Tagore:
» Le temps que prend ma course est long ; la route est longue . Je suis sorti sur le char du premier rayon de lumière , et j’ ai poursuivi mon voyage à travers les solitudes des mondes , laissant ma trace sur mainte étoile . C’ est le parcours le plus distant qui m’ approche le plus de toi , et la modulation la plus détournée est celle même qui mène à la parfaite simplicité de l’ accord . »(…)
3- L’Installation au complet,…
Maintenant que le voyage vers ce que j’avais en tête au début, est atteint, vient le temps des interrogations: l’est-il vraiment? Où voulais-je aller? Est-ce bien cela que je voulais faire? Mais oui, l’oeuvre est née presque de sa volonté propre, m’échappant; j’ai une certaine affection pour elle, sa douceur, sa simplicité ppoétique, cette impalpable discrétion lumineuse…
« (…)Le voyageur doit frapper à toutes les portes avant de parvenir à la sienne ; il faut avoir erré à travers tous les mondes extérieurs pour atteindre enfin au tabernacle intime . J’ ai laissé mes yeux longtemps s’ égarer au loin , avant de les fermer et de dire : Tu es ici ! Cette INTERROGATION , cette ATTENTE , se fond dans les larmes d’ un millier de fleuves et submerge le monde sous le flot de cette certitude : Je suis …. » (Tagore)
Il me semble que cette oeuvre est empreinte d’une évidente poésie due au procédé d’impression employé…Non? Mais…A partir d’oeuvres colossales (certains manient la tronçonneuse, et moi l’aiguille…je ne pèse pas lourd!)
Le bonheur est sur le Causse, dans les prés, dans les bois…A vendredi soir, mes chères, très chères amies! La dernière photo est prise sur le lieu de l’Installation: