J’aime essayer des techniques; voilà 5 cartes pour lesquelles j’ai pris le risque d’échouer, de faire un truc moche…et surtout -pire crainte!- sans intérêt; mais je pensais à un texte de Pablo Neruda (qui évoque presque un thème de créativité!)Extraits:
« Il meurt lentement
celui qui devient esclave de l’habitude
refaisant tous les jours les mêmes chemins,
celui qui ne change jamais de repère,
ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements
ou qui ne parle jamais à un inconnu. »
Recette
1- D’abord, (pas de création sans désir!) le désir de faire une carte pour Isa, une fille amie (filensoie.com) qui aime le naturel, les teintures -maison; Isa et moi avons longtemps fait partie d’un groupe textile sympathique et généreux: fibranne. Je voulais donc lui écrire, mais je n’étais pas chez moi et n’avais rien sous la main; pas question pour moi d’acheter une carte!! Alors, zou, avec des tampons, de l’encre sépia, du vieux papier, une plume ramassée au hasard d’une balade:
2- Combinaison de techniques déjà essayées:
Entre deux feuilles de plastique soluble, des bouts de fil, de tissu, un quadrillage en résille afin que l’ensemble se tienne et soit cohérent; posé dessus un coeur réalisé selon la technique de « colombin » des corbeilles textiles.
3- La simplicité: pas de prise de tête! Déjà tenté plusieurs fois: le piqué libre à la machine, sans dessin, librement (ouille,le poignet!) Une citation sur du vieux papier teinté au thé et collé sur du bristol, une guirlande piquée puis peinte grossièrement :
« (…)Il meurt lentement
celui qui évite la passion
et son tourbillon d’émotions
celles qui redonnent la lumière dans les yeux
et réparent les cœurs blessés.
Il meurt lentement
celui qui ne change pas de cap,
celui qui ne prend pas de risques
pour réaliser ses rêves (…) »
4- Les outils, les techniques, les matériaux mixés:
J’ai d’abord posé sur du coton un filet ( de citrons) et j’ai brodé, testé des points, puis j’ai repassé et le filet a fondu, laissant des traces jaune vif; j’ai appliqué le résultat obtenu sur une page de livre ancien placée-pour changer!- en diagonale, et là de nouveau, piqure machine de guirlandes de feuilles coloriées aux crayons aquarelle.
Avec la même technique, 5° et dernière carte:
« Vis maintenant !
Risque-toi aujourd’hui !
Agis tout de suite !
Ne te laisse pas mourir lentement ! »
Allez, on se risque à essayer chaque jour ou chaque semaine quelque chose de nouveau, on se risque à s’ouvrir aux autres, à leur faire cadeau d’un moment, d’une carte, d’un échange. Avec cette idée essentielle que « Ce que l’art est tout d’abord et ce qu’il demeure avant tout, est un JEU » (Lascaux ou la naissance de l’art )
Au revoir, mes amies- ailées!!! A mercredi!