« Un poème est un mystère dont le lecteur doit chercher la clef« .
Cette phrase de Mallarmé est juste en ce qui le concerne, mais le poème ( de J. Carpentreau) qui présente ma carte brodée est simple et joyeux; il n’aurait nul besoin de clef. Delphine ( visitez son joli blog, ses collages http://l-heure-boheme.over-blog.fr/) avait semblé un jour aimer ma clef ornée d’un pétale de coquelicot au crochet, je lui ai brodé une carte et crocheté une autre clef.
« On a perdu la clé des champs !
Les arbres, libres, se promènent,
Le chêne marche en trébuchant,
Le sapin boit à la fontaine.
Les buissons jouent à chat perché,
Les vaches dans les airs s’envolent,
La rivière monte au clocher
Et les collines cabriolent.
J’ai retrouvé la clé des champs
Volée par la pie qui jacasse.
Et ce soir au soleil couchant
J’aurai tout remis à sa place »
Techniques: tissu peint -maison par monotype, claustra en piqure-machine, gaze peinte, fond entièrement rebrodé à la main, papier teint au thé, tour à « l’embellisher » et chutes de fils à broder, la clef a une « houpette » réalisée au crochet. point de bouclette, point d’épine, points de feston, points de corolle, points de noeuds.
Delphine m’envoie juste une photo de la carte encadrée, comme si c’était un petit objet impérissable qui méritait un écrin:ô merci!!!
Il ne reste qu’à s’en saisir pour s’évader à l’heure bohème….Mes amies-abeilles ont-elle vraiment (elles, qui ont des ailes), besoin de clef?……
A mercredi!