Vous aviez vu mes 3 premiers carrés emplis d’émotion, dédiés au souvenir de celui que j’aimais, voilà les 3 carrés suivants. Réalisés avec lenteur! Pour le texte, j’ai repris en partie, le précédent, sauf les citations et les photos, toujours dans le même ton, la même veine, les mêmes tissus, la même inspiration.
Le « slow-stitching », une attitude face à la vie: appelons ça ELOGE DE LA LENTEUR!
En tout cas, en ce qui concerne ce qui suit, il s’agit d’une véritable ART-THERAPIE!
Je parle l’anglais, je le lis, je l’écris, mais je privilégie notre belle langue française si précise; j’ai cherché un synonyme au mot « lenteur », j’ai trouvé « inaction, apathie, paresse, nonchalance, tergiversation, atermoiement, retard, pesanteur, engourdissement ». Rien de tout ça ne me correspond, ni ne me va: la lenteur est une attitude délibérée.! Le « slow- stitching c’est un état d’esprit, une philosophie, une attitude: il y a le « slow- fooding », le « slow -life », …… et moi, je fais l’Eloge de la LENTEUR! Parce que, simplement, dans ce monde frénétique où tout va trop vite, notre qualité de vie passe par un meilleur équilibre entre rapidité et lenteur. En Italie, on a même institué la journée de la lenteur!
Liens en ce qui concerne le slow-stitching (ou lenteur en broderie) ou prendre le temps d’avancer pas à pas sur le chemin de la guérison
Le slow- stitching a même son magazine aux USA, son site https://theslowstitchingmovement.wordpress.com/ et surtout le livre éponyme de Claire Wellesley-Smith dont le texte (en anglais!)est PAS-SION-NANT!!
Eloge de la lenteur ou chemin de l’apaisement: Il y a 17 mois maintenant, j’ai perdu mon mari; en cousant ses chemises, lentement, avec beaucoup de points kantha, j’ai pris le temps de MEDITER, de changer. Je n’ai pas PREMEDITE chaque carré, j’ai médité en brodant simplement, geste apaisant…..
Du passé mais recomposé. On avance avec nos souvenirs, mais il faut en faire quelque chose…
Eloge de la lenteur, 4°carré: la chemise en madras
Un seul morceau, mais plissé dans tous les sens, brodé, réparé, reconstitué, marqué de mille traits, quadrillages, semis…J’ai observé que plus j’avançais, plus je complexifiais et enrichissais, incapable de m’arrêter; c’était, ça reste un moyen d’expression.
« Le difficile c’est ce qui peut être fait tout de suite,
l’impossible: ce qui prend un peu plus de temps.
5° carré en broderie lente: rien de prémédité, j’emportais le soir, sur mon canapé, mes chemises, mon carré de fond et zou, j’improvisais, sautais de caillou en caillou…
» Va donc, d’instant en instant, comme on improvise un chemin, de rocher en rocher, pour traverser le torrent » (Benjamin Kundel)
Sur un fond tissé, beaucoup de broderie encore, tant que je ne peux détailler les points, mais l’essentiel est du point devant (Kantha)
Eloge de la lenteur: 6° carré: Ce 6° carré est un paysage, sans doute intérieur, c’est un voyage dans mes souvenirs, une contrée connue et qui reste aussi à découvrir, ancienne et toujours neuve, qui se redéfinit, s’invente un peu, se fait et se défait, sables mouvants de la mémoire…
6° carré en slow-stitching: défaire pour recréer, c’est le contraire de la mort, c’est une lente guérison, une lettre d’amour aussi, le refus que tout disparaisse:
« Voir l’invisible toucher
et percevoir l’impalpable ».
(Novalis)
Merci, mes amies, fidèles abeilles; je vous embrasse. De tout cœur, très bonne fête des mères. J’ai 4 enfants, 8 petits-enfants déjà, je sais l’écrasante beauté de ce rôle et son cortège de soucis, de larmes et de joies! A bientôt!
Une très belle façon de méditer… Tu dois repenser à beaucoup de choses avec ces chemises, des instants heureux, des phrases qui restent gravées… Un chemin intérieur qui doit t’apporter la paix. J’aime beaucoup le 6e carré, comme si les souvenirs craquaient le tissu et essayaient d’arriver à la surface… Gros bisous
Arivée à la fin de ton article, j’avais une préférence pour le 6ème carré et puis en regardant à nouveau, tous me plaisent, tous me touchent. Quant à ce que tu écris, en citations ou explications, ressentis, je sens juste que mon coeur est avec toi. Les mots seraient à côté de ce que je ressens. Bises douces.
A petits pas ou a petits points Faire danser ses fils sur un tissage souvenir d’une petite musique longtemps écoutée et que l’on ne peut oublier…. oui s’abandonner le temps d’un slow puis….. mysterieusement se laisser apprivoiser par une autre musique et sur un autre rythme recreer un autre espace de liberte…j’adore Anne ce crasy slow qui semble offrir d’autres chemins d’autres curiosités a explorer !!!
Voici un article absolument magnifique. Je souscris à toute cette posture devant le grand mystère de la vie. Ton travail de méditation est magnifique de sagesse et ton sixième bloc me plaît beaucoup.
J’adore tous ces premiers commentaires qui arrivent après cette parution; chemins, oui, c’est cela, des nœuds, des rencontres, des croisements, une route à deux multipliée à l’infini et au-delà de nos vies. MERci Marie-Laure!! bisous!!
Non, Annie, je sens tout ce que tu devines et suggères; tes mots ne sont pas à côté, mais juste comme il faut, là où il faut et je t’en remercie!!
Merci Gigi, les chemins se croisent, se défont, la route se poursuit différemment, tissée de rencontres encore……….
Merci pour tout cela, Anne-Nanouanne, c’est juste et donc me touche là où il faut; c’est juste car c’est partagé, ressenti, compris!
Très beau Anne, aérien, tout en douceur et en légèreté… Bises. brigitte
au delà du travail en lui me^me, des techniques et points et évidemment du résultat,(en ce qui me concerne j’aime particulièrement l’éclatement du dernier carré que tu montres, à la fois éclatement et rassemblement…superbe…),je suis très touchée par la démarche.Bisous Anne…
Tes carrés sont superbes !
Je n’ai jamais eu l’occasion de chercher les synonymes de lenteur, peut-être parce que, malgré mes efforts pour ralentir, je vais encore bien trop vite dans ce que je fais. En tout cas, c’est édifiant !
Allez, ce soir, il y aura un petit moment de slow-stitching ici aussi. Bizz
Merci Brigitte de ton passage ailé!
Mamaz, la démarche ne peut que me toucher, et ceux qui me connaissent; j’ai éclaté moi aussi, puis ai repris forme……….Par la grâce de l’amour qui peut tout! ET qui reste un miracle!
Je vais trop vite aussi Patchacha, trop d’envies, de désirs; tout n’est pas mort en moi, mais latent …et tout frémit sous le non-dit!!!
Plus que de la lenteur, cela évoque pour moi l’art de savourer le moment présent. D’utiliser les chemises de ton mari est plein de sens pour toi, et ça me touche beaucoup.
Une manière certainement de redessiner ta vie ?
Savourer le moment présent, Eléna, sûrement, mais en me focalisant sur un autre sentiment………..Là, c’est une méditation sur le passé, et elle contraste justement avec ce que je vis au présent très différent, mais pour moi trop intime pour le partager en mots, sur un blog. En tout cas, oui, ma vie se redessine. Merci à toi pour ton passage et tes mots!
Très émouvant.Je sens que ces moments de lenteur, de méditation te sont absolument nécessaires avec tout ce qu’ils entraînent.
Je t’embrasse.
Oui, Maîté, le sourire, le bonheur et les larmes, le sel du chagrin jouent leur partition; nul ne se dérobe. tout alterne; mais pour bien y méditer, il semble qu’il faut un temps de méditation, de repli sur soi………….Amitiés!
Bonsoir ma chère Anne, la lenteur est reposante et méditative. Len…teur…On l’apprécie en cousant, point après point après pensée et souvenir. Ou on l’apprend en marchant avec des béquilles (moi) mais avec une hanche toute neuve ! J’aime tant tes carrés-losanges comme des cerfs-volants tournoyant aux quatre vents pour revenir entre tes mains. Beaucoup de pensées et d’amitiés.
D’abord Isa te lire me fait vraiment plaisir et ce que tu dis, tu le dis si joliment. Notre vie est faite de ces instants et de ces bouts colorés. Je te réponds en privé. Bons baisers!
J’aime ta façon de méditer et te souvenir en brodant et créant. Bonne journée et bisous
Ce patch est dans mon escalier; il émeut mes enfants…..
Merci Brigitte!
Bonne et chaude journée!