Comme on n’arrête pas de me demander si j’ai lu le coeur cousu (que j’ai déjà cité dans mon blog) je refais honneur à ce grand livre aujourd’hui en en citant encore des extraits. Ce ne m’est que bonheur!! d’autant qu’on peut imaginer l’héroïne cousant ainsi son trousseau de mariée…
Le 17 juin 2012 (http://artisanne-textile.fr/index.php/shabby-chic-of-course/2012/06/17), j’ai fait un article sur mes besaces taillées dans une vieille camisole de grand-mère. Pensant à une amie à qui ça devait plaire, j’ai racheté pour elle dans une brocante, une chemise de nuit; ce coup-ci je l’ai teinte; sachant qu’elle n’aime pas les tons vifs, je l’ai teinte 2 fois, la 1° en orange, ton que j’ai ensuite cassé pour obtenir un ton passé, éteint d’écru rosé. Double travail, mais le plaisir de jouer à l’alchimiste… Pour la doublure, un tissu au style un peu ancien imprimé de petits bouquets de roses. Voir dessous la doublure apparente et la rose très « shabby chic » (tuto sur http://www.katiesrosecottageblog.com/) La forme est différente, deux anses et non une ce coup-ci:
« Maman n’a jamais su écrire qu’à l’aiguille.Chaque ouvrage de sa main portait un mot d’amour inscrit dans l’épaisseur du tissu. »
des gri-gri: une petite clef pour symboliser le passage à l’an nouveau, une pièce pour dire la richesse de l’amitié, une dentelle, un noeud…
« Et se mains, vous ai-je jamais parlé de ses mains ?
Les mains des conteuses sont des fleurs agitées par le souffle chaud du rêve, elles se balancent en haut de leurs longues tiges souples, fanent, se dressent, refleurissent dans le sable à la première averse, à la première larme, et projettent leurs ombres géantes dans des ciels plus sombres encore, si bien qu’ils paraissent s’éclairer, éventrés par ces mains, par ces fleurs, par ces mots. »
La camisole est ornée de petis plis religieuses brodés au point d’épine, d’initiales…La besace peut servir de sac,( poche intérieure), mais c’est aussi un élément de rangement à pendre à une clef, une poignée de tiroir ou de porte (y glisser le tricot en cours) 
« Il arrive qu`on interrompe une promenade, oubliant même ce vers quoi l`on marchait, pour s`arrêter sur le bord de la route et se laisser absorber totalement par un détail. Un grain du paysage. Une tache sur la page. Un rien accroche notre regard et nous disperse soudain aux quatre vents, nous brise avant de nous reconstruire peu à peu. Alors la promenade se poursuit, le temps reprend son cours. Mais quelque chose est arrivé. Un papillon nous ébranle, nous fait chanceler, puis il repart…
Le fil. La broderie. Des enfants comme des perles taillées dans sa chair, des sourires brodés et tant de couleurs sur les tissus pour exprimer sa joie ou sa douleur. Toutes ces couleurs ! »
Ces sacs aussi, un peu rustiques, je les aime emplis de fleurs:
« Bombarder de couleurs le village étouffé par l’hiver. Broder à même la terre gelée des fleurs multicolores. Inonder le ciel vide d’oiseaux bigarrés. Barioler les maisons, rosir les joues olivâtres de la mère et ses lèvres tannées. Elle n’aurait jamais assez de fil, assez de vie, pour mener à bien un tel projet. »
Je n’aurai moi non plus jamais assez de vie ni de fil pour tout faire, mais le coeur y est…Au revoir, mes chères amies que le vent a menées jusque là..
« Noël !Ce sont des jours bénis qui longtemps à l’avance brillent à mes yeux d’une douce clarté. Je les attends avec impatience. Je deviens meilleur, plus ingénu que pendant tout le reste de l’année. Mon cœur ouvert à toutes les joies célestes ne nourrit plus aucune pensée sombre ni haineuse.
Je redeviens un enfant enivré de plaisir. De gracieux visages d’anges me sourient parmi les figurines bigarrées et dorées qui garnissent les boutiques de la Noël. » E.T.A. Hoffmann)
A mercredi !