« comme une fleur ouverte où logent les abeilles »…

 

Pour différentes raisons, je n’ai pas trop le temps de travailler et donc de présenter  quoi que ce soit d’intéressant ou de m’occuper vraiment de mon blog ; il va donc m’arriver

de temps à autre de ne publier que 2 fois par semaine

(mercredi soir et dimanche soir ) au lieu de  3 comme c’était le cas jusqu’ici ; ne vous inquiétez pas. Le rythme est trépidant….Merci  de votre compréhension, bisous !!

 

              Enfin, Anne nous montre un peu de broderie…….

« Quoi qu’a dit ? – A dit rin.

Quoi qu’a fait ? – A fait rin.

Quoi qu’a pense ? – A pense à rin. » (Tardieu)

Le titre est emprunté à un poème d’Anna de Noailles, je le dédie à mes amies ailées.( Offrande à la nature). Je le citerai ici en guise de texte d’accompagnement, car il est inutile que je reparle de ces écrins  (qui peuvent contenir jusqu’à un quilt!) Vous en avez déjà vu sur ce blog, par exemple Un jardin qui ne connaît pas l’hiver, le 13 février dernier (http://artisanne-textile.fr/index.php/un-jardin-qui-ne-connait-pas-lhiver-2/2012/02/13). Celui-ci est en lin bouton d’or, très brodé, modèle de Nicole Boisseau (bien préférable à Mercerie d’autrefois qui s’en est inspiré); les broderies sont proches des dessins  de l’incomparable M’Stevens (http://www.talesfromtrianglewood.blogspot.fr/)

Nature au cœur profond sur qui les cieux reposent,
Nul n’aura comme moi si chaudement aimé
La lumière des jours et la douceur des choses,
L’eau luisante et la terre où la vie a germé.

Un gros travail de broderie et de couture, le genre de cadeau qui  prend beaucoup de temps, mais une sorte « d’héritage », ou de transmission à une proche tellement chérie. Photos suivantes: Aux 3/4 fermé, à demi-ouvert, doublé de tissu provençal, écrin ouvert, vu de côté (voyez la hauteur!), puis fermé puis fermé:

La forêt, les étangs et les plaines fécondes
Ont plus touché mes yeux que les regards humains,
Je me suis appuyée à la beauté du monde
Et j’ai tenu l’odeur des saisons dans mes mains.

Gros plan sur les 2 broderies intérieures (notez le point en rayon de miel sur l’alkékenge, les ailes des libellules)

J’ai porté vos soleils ainsi qu’une couronne
Sur mon front plein d’orgueil et de simplicité,
Mes jeux ont égalé les travaux de l’automne
Et j’ai pleuré d’amour aux bras de vos étés.

Gros plan sur les 2 broderies extréieures; Helen M’Stevens n’a pas réalisé ses monnaies du pape comme je l’ai fait, avec du voile (découpé dans un rideau) J’aime mieux mon résultat……..Mouai, c’est ma minute de modestie!! 

Je suis venue à vous sans peur et sans prudence
Vous donnant ma raison pour le bien et le mal,
Ayant pour toute joie et toute connaissance
Votre âme impétueuse aux ruses d’animal.

Ne sont-elles pas bluffantes, les monnaies du pape dont déjà, on voit les graines?

Comme une fleur ouverte où logent les abeilles
Ma vie a répandu des parfums et des chants,
Et mon cœur matineux est comme une corbeille
Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.

Anna de N.  évoque les abeilles et une corbeille……….ah, tiens il faudra bien en reparler, hein? en attendant, j’ouvre cet écrin plein d’amitiés envolées vers vous…les avez-vous attrapées?  A dimanche!!!


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