C’est avec l’éléphant que nous allons non pas quitter l’Inde, car je me promets bien d’y retourner une 3° fois, mais refermer mon journal textile de voyage.
L’éléphant est symbole de sagesse dans la culture asiatique, connu pour sa mémoire et son intelligence (dont avait déjà parlé Aristote!). L’éléphant, pour le profane, signifie la force mais en Inde, c’est le véhicule d’ Indra, roi des dieux. Quant à Ganesh, il est représenté avec une tête d’éléphant!
En Inde, j’ai vu deux fois, des éléphants : l’un, très triste, dans une trop petite cage du zoo (immense et intéressant) d’Ahmedabad, l’autre magnifique, paré, harnaché un soir, dans une ruelle surpeuplée de cette ville à l’atmosphère magique : Udaïpur. C’était une fête, et l’ambiance était affolante et contagieuse! Les éléphants bénissent de leur trompe les fidèles, au cours des cérémonies, lors de certaines fêtes, dans certains temples.
L’éléphant est associé aussi à la sagesse, à la longévité, la prospérité, la bienveillance. Rien que ça!!!
Techniques: Le motif était imprimé, je l’ai découpé, appliqué et beaucoup rebrodé avec différents points de couverture+ grelots achetés au Gujarat, relief…
Un détail qui n’en est pas un: l’éléphant est, avec l’humain, le dauphin, le corbeau et certaines espèces de grands singes, l’une des rares espèces animales à réussir le test du miroir de Gallup : lorsqu’on marque d’une tache le front d’un éléphant en un point qu’il ne peut voir directement et qu’on lui présente un miroir, il passe sa trompe sur la tache ; démontrant ainsi qu’il a reconnu son image et donc qu’il a conscience de lui-même!
Extraits d’un poème très connu et long de Leconte de lisle qui a su rendre leur allure:
« D’un point de l’horizon, comme des masses brunes,
Ils viennent, soulevant la poussière, et l’on voit,
Pour ne point dévier du chemin le plus droit,
Sous leur pied large et sûr crouler au loin les dunes.
Celui qui tient la tête est un vieux chef. Son corps
Est gercé comme un tronc que le temps ronge et mine
Sa tête est comme un roc, et l’arc de son échine
Se voûte puissamment à ses moindres efforts. »
Refermer un livre, c’est toujours clore une histoire; c’est donc un peu triste. Lorsque l’avion qui me ramenait, a décolé, les 2 fois, j’ai eu le coeur terriblement serré. Pourtant je ferme ce chapitre textile dans la joie, celle que me donnent les indiens, leur cuisine que je pratique, leur accueil, leurs épices, leurs couleurs, leur richesse intérieure; voilà donc une photo d’une fête indienne à Paris en l’honneur de Ganesh; Little india est un quartier où je ne manque jamais d’aller lorsque je pars pour la capitale…C’est d’abord avec les indiens que j’y ai rendez-vous!
Si je vous ai appris quelque chose, si j’ai un peu réussi à vous faire rêver, j’en serais profondément heureuse!