Ma maman avait un beau jardin qu’elle travaillait avec goût et soin; sa spécialité, c’étaient les pivoines et les dahlias; elle en avait une grande quantité, et de très nombreuses variétés. Leurs taches de couleur faisaient merveille dehors, et dans les immenses bouquets que je composais, malgré son peu d’envie qu’ on les coupe…elles les préférait dehors, contrairement à ss roses qu’elle offrait aux photos de sa soeur et de sa maman!
Au sujet des fleurs, je suis une des rares personnes sans doute, à ne pas être rebutée par les odeurs d’eau croupie qu’on jette des vases; cela me ramène irrésistiblement dans les églises où ma grand-mère m’entraînait pour changer les bouquets, le vendredi après-midi, si ma mémoire est bonne (le samedi, souvent, il devait y avoir des mariages ?)
Revenons à nos fleurs: j’avais couronné ma mère du surnom de « reine des dahlias »; ces dahlias, on peut les retrouver dans plusieurs quilts (visibles sur mes galeries anciennes) et bien sûr surtout le célèbre motif rond du dahlia ; je l’ai cousu sur fond noir, il évoque aussi un vitrail d’église! (en photo juste dessous)
Pour celles qui parlent anglais, ce quilt a paru dans un livre original, spirituel et intéressant:Within sacred circles de Susan Towner-Larsen (meditations and mandala quilts), ed Pilgrim press, 2004
Techniques:Les dahlias de la robe mémorielle sont soit appliqués (coupés dans un tissu de Kaffe Faussett) soit réalisés avec la méthode de Léa Stansal que j’ai adaptée. Ceux-là sont en relief! Certains, petits, sont brodés au point indien chemanthy. La grosse fleur en taffetas ivoire (photo au-dessus, est façonnée à la main) un galon écrit au stylo indélébile pour tissu court d’une génération à l’autre et joue sur les mots: fée-fait, fil/fils/filles……………
Dans le prochain billet, vous verrez d’autres dahlias de la robe.
Souhait: J’aimerais qu’on puisse lire dans les plis d’une robe, dans ses décorations, dans son travail de couture (fait par ma grand-mère ou sa couturière) comme on lit dans un livre. Il y a dans un tissu une émotion enclose à jamais. Et tant de nous, femmes… et vous aussi, fils de ces femmes…
Dernière minute:
A Paris, entre autres, la maison Balzac et l’expo Louise Bourgeois que j’ai trouvée décevante et les portes ouvertes de l’école Dupérré, c’est toujours d’un très haut niveau créatif, une mine d’inspirations; ce qui manque c’est un catalogue du travail des élèves; l’école dépend de la ville de Paris et n’a pas les moyens…………dommage!
Merci à vous toutes qui m’avez laissé des bons voeux d’anniversaire!! (« Il reste toujours un peu de parfum sur la main de celui qui offre une rose ». Soyez-en donc comblées de grâces!