Nous sommes trop pressées; c’est un cliché que de l’écrire! Seuls les jardiniers et les brodeuses (et celles qui pratiquent les deux!) prennent le temps d’observer; avec du fil, nous pouvons recréer une scène, imaginer un moment de vie sur un brin d’herbe, voyager…Tels des funambules dont chaque pas est hésitant mais mène à la réalisation de soi/soie
…Pour la taie d’oreiller d’une amie, c’est ce que j’ai tenté de faire (une taie où bercer ses rêves, n’est-cepas déjà une promesse de voyage endormi?). Oui, je dis tenter, car pour ma part, je ne vois que les défauts de cette broderie.(quand on a les yeux fixés sur le travail, il sont assez prêts pour en noter les moindres points de travers)
Points lancés et passé empiétant pour la plus grande part (mais aussi point de feston et de noeuds pour l’arum, point -dont j’ai déjà parlé- en rayon de miel pour les ailes de la libellule). Ca change de mes broderies libres avec points innombrables et variés sur des monogrammes fleuris. La feuille verticale se replie un peu, l’araignée tisse sa toile…
Oui, mais voilà, un fond rose, ça demande à être bien couvert, et mes points ne sont pas toujours assez rapprochés. 2° reproche que je m’adresse: j’ai créé mon dessin en utilisant des éléments disparates empruntés à Helen M’Stevens (dont j’ai déjà parlé) mais la feuille de gauche avec son escargot aurait été mieux mise dans l’autre sens (comme c’était le cas d’ailleurs chez cet auteur) mais je l’ai inversée en décalquant le motif- ………….Reste que j’ai recréé une sorte de vision au petit matin quand la nature s’éveille, incluant ma lettre dans ce monde là………et pensant aux mots (dont nous devrions faire une devise) de William Blake, poète et dessinateur……..