Tous les ans depuis plus de 30 ans, l’exposition des tisserands a lieu à Varaignes, dans le nord du Périgord (24).
Je n’avais ni le temps, ni la concentration, ni la motivation; je ne pensais pas participer à l’exposition de fils et métiers à Varaignes dont le thème de 2016 était Danse le fil ». Un matin -une fois n’est pas coutume- je restais réveillée au lit; et les figures en piqué libre, qui suivent se sont presque imposées, une idée a germé, je l’ai cultivée, notée, fait grandir; après?
Après, à la machine (qui s’y prête si peu!) j’ai brodé sur du soluble et en piqué libre, mes silhouettes dansantes, toutes en fil, légères, légères acrobates.
« Mais il en va d’une oeuvre comme d’un arbre :
plus les racines s’enfoncent dans la nuit dense de la terre,
plus grand est le morceau de ciel que la ramure peut embrasser »
Michel TournierOn dirait presque une gravure d’antan, sur une montagne de l’Atlas….La danse est au ♥ de l’histoire humaine, sacrée, presque sacrée, expressive…Pas facile de prendre mes silhouettes en photo, si légeèes, si impalpables, si pâles…La vie renaît au bout de mes doigts, dans ma pensée allanguie, assoupie…Tout revient, lentement……..
J’ai ajouté -collédes bobines de fil de coton tout fin et inscrit ma danse en piqué libre, dans un très grand cercle à broder, mandala de la vie, capteur de mes rêves:
Ce n’est rien, une oeuvre qui pèse si peu,mais elle traduit mon envie de renaître après le drame qui va peser de toutes façons sur ma nouvelle vie…Les ombres font danser les corps, les dédoublent: 4 personnes jouent les acrobates!
« Nous sommes tous plus ou moins prisonniers de nos peurs, de notre caractère, de nos habitudes, de nos émotions. La plupart de nos actions et de nos choix sont mus par ces tendances qui nous dominent. Esclaves de nous- mêmes, nous sommes les SEULS à pouvoir nous libérer de cette PRISON INTERIEURE ».
F.Lenoir
Concentrée sur un pied de machine qui pique et pique et colégram, je me libère, je danse, je danse:Au revoir, mes amies, merci, merci! Vous me faites un bien fou; sans vous, mon blog n’existerait pas!
Quelle délicatesse ! J’aime beaucoup les photos avec l’ombre derrière… On s’envole avec tes figurines. Plein de poésie dans cette oeuvre, j’aime beaucoup. Bises et bonne soirée
C’est une œuvre splendide, parlante et superbement réalisée. Bravo!
Bises
Avec toi, c’est presque à chaque fois une première fois:-)Et cette fois-ci encore. J’ai les yeux d’une petite fille qui découvre un monde magique, aérien, tes photos sont superbes! J’ai les yeux de la fille pratique qui se dit que ça n’a pas dû être facile de monter ces deux silhouettes dans ce cadre,idée géniale, et avec les bobines, tu me laisses pantoise! J’ai le coeur de la femme en chemin qui lit les mots de Frédéric Lenoir… Et j’ai le coeur de l’amie qui lit ton cheminement. Bisous doux et tendres.
Quel travail délicat… tes funambules au bout de leurs fils sont splendides… une si belle envolée poétique ! merci…..
Ne sais pourquoi mes commentaires précédents ne sont pas parvenus jusqu’à toi… je t’embrasse ma chère Anne.
Den
que j’aime !!! tout ! tes danseurs sont magnifiques tu as su capturer le mouvement ! et j’aime tes mots aussi… On n’oublie rien, on s’habitue… et si tu parlais d’accompagnement plutôt que de poids ?
Mais qu’ils sont beaux ! (ils me font penser à mon fils qui est danseur…)
et quelle originalité dans le montage ! c’est beau, c’est poétique c’est… tout ce que j’aime !
bises
marylaure
A chaque fois une surprise… Ton imagination est sans limite. J’aime ces figures poétiques et si fragiles, quelle idée ces bobines qui les retiennent ! Bisous du soir.
Oh que j’aime ces danseurs ! Tu as bien fait de laisser libre cours à ton envie, à tes sentiments… Ca a du être un travail libérateur !
Bisous belle Anne
Je suis ravie de te retrouver. Ces petits danseurs sont pleins de poésie. Si l’inspiration revient, c’est que tu es en bonne voie. Certes tu es amputée d’une partie de toi même, mais tu as encore du chemin à parcourir sur cette terre. Et tu vas y arriver.
Bises
Ma chère Anne,
Tu fais allusion aux capteurs de rêves et c’est vraiment ce que tes funambules dansant m’évoquent.
Je souhaite qu’ils t’ouvrent la porte à de nouveaux rêves. Pour la porte de la créativité, je ne me fais aucun souci pour toi 🙂
Marie- Laure, les ombres c’était évident à VOIR, mais pas à prendre en photo sans ajouter sa propre ombre……………..
Merci Isa, pour moi, ça tombait sous le sens; ainsi, Est-ce né assez vite et plutôt facilement…………Comme une sorte de miracle!
La fin de ton commentaire, Annie, me plaît; elle est très belle!!
Quant à mon œuvre, elle m’a semblé évidente, donc facile; le plus difficile a été de les piquer, pas de les « embobiner »!
Je coris Den, n’avoir pas raté (et heureusement!) de tes commentaires! Quant à la création, elle…ne tient qu’à un fil!
MaryLaure, merci, tu me combles; parfois, les choses se font facilement, parfois non……………Là, c’était facile, presque tout s’est mis en place dès que l’idée est née!!
Oui, Françoise, c’est cela, c’est comme la vie: dansante, funambulesque et fragile…Merci!! ¸¸.•*¨*• ☆
Nansou, libérateur, je ne sais pas du tout; je ne suis pas libérée; je suppose que tout est fragile et ne tient qu’à un FIL, je fais juste des efforts pour ne pas me laisser submerger; mon esprit parfois s’élève et danse un moment, puis retombe!
Merci Elena, j’espère que tes vœux se réaliseront; la main peut courir, l’imagination aussi, mais si souvent l’esprit est alourdi, le cœur empêtré…
Merci Vénézia, j’ai des idées, j’ai des rêves, mais j’ai le cœur triste; les portes de l’imagination ne se ferment pas facilement, mais il y a tout le reste qui leste les pieds de la danseuse!
c’est très beau Anne ! ces silhouettes m’évoquent celles en papier d’ Epistyle .
je t’embrasse ! clairette
Tes danseurs sont habillés de fils , habités d’émotions .J’aime la légèreté qui s’en dégage , le rendu diaphane , les petites bobines qui maintiennent l’équilibre …
La bobine leste certes mais permet aussi de continuer à tisser dans le cercle et rester lier à l’infini …
Je t’embrasse
J’aime énormément ce qui a jailli de tes réflexions. C’est léger comme l’envie de continuer la vie et tellement délicat, comme tes pensées….. J’aime l’idée et la réalisation que tu en as fait. La créativité est en toi et tu ne pourras pas la rejeter, elle s’imposera et te sauvera. Je te le souhaite de tout coeur.
Je t’embrasse.
beau ton travail, si fin mais entouré des textes qui me touchent.
la phrase ‘les ombres font danser le corps’ trouve son écho encore dans ma tête. je suis rentrée dans un ombre de vie et j’aimerais tant de l’en sortir en dansant. La phrase ‘prisonniers de nos peur’ figure à peu près sur une de mes pages dans mon journal…..
Enfin un peu de temps pour te rendre visite ! J’ai déjà admiré tes silhouettes si légères sur Flickr hier, mais c’est encore mieux avec tes mots. Prison intérieure, libération, ces mots ne peuvent que toucher. C’est un très beau travail. Bizz
Très belle réalisation.tiens bon!
Cet article, Anne, est un des plus beaux que tu as publiés. C’est artistique, créatif, avec de la profondeur dans le sens et de la légèreté dans la matière.
Merci Clairette, elles sont en piqué libre sur des dessins arrangés à ma façon à partir de photos.
Sandrine, c’est très beau et juste ce que tu écris; je ne renchéris pas; merci pour ta compréhension de ce que j’ai voulu transmettre.
Amansie, ce que tu écris est très beau; la créativité m’est nécessaire comme l’air qu’on respire; elle peut à défaut de me sauver me distraire des pensées négatives. Merci, bons baisers!
Anja, aujourd’hui, en sachant plus, je comprends ce que tu veux dire; mais il n’y a d’ombres de la vie que la mort; tu restes en vie et ton problème va trouver une solution; je l’espère de tout cœur!! Gros bisous!
Patchacha, aujourd’hui, comme je l’annoncerai dans le prochain article, j’ai appris que ces danseurs avaient reçu le 1° prix à Varaignes. Contente et plus confiante, bien sûr!!!
Merci de ta visite, Ombre!!
aujourd’hui, comme je l’annoncerai dans le prochain article, j’ai appris que ces danseurs avaient reçu le 1° prix à Varaignes. Enfin, une fenêtre ouverte. et elle est ronde!
Merci Nanouanne; reprendre pied sur la terre ferme, question de confiance. Je dois avancer, avancer, poursuivre le chemin; la création m’aide un peu, mais les choses restent douloureuses et je ne peux me mettre la tête dans le sable; je suis grande, mais pas autruche!! Gros bisous, merci pour tes mots d’encouragement!
Bonjour Anne
mais que c’est beau, touchant, délicat. J’ai tout de suite vu le parti-pris des ombres et ce fil qui relie les êtres est d’une grande subtilité.
Je comprends bien à voir cette création si artistique et personnelle que l’œuvre ait fait mouche. Les citations sont en adéquation parfaite.
J’ajoute mes sincères félicitations à toutes celles qui sont déjà arrivées et si méritées.
Je t’embrasse.
la vie ne tient qu’à un fil… et tu l’as merveilleusement interprêtée ! J’espère que cette oeuvre remportera les suffrages des visiteurs comme elle remporte l’admiration de tes abeilles.
Je vais être moins présente, tu en connais les raisons mais je ne t’oublie pas pour autant. Continue de nous émerveiller et prends grand soin de toi. Bisous l’Amie.
Merci Maïté, c’est né si vite, cette idée, le tout était de dessiner et piquer ces silhouettes fragiles -et surtout de sortir de ma procrastination; c’est fait, mais tant reste à faire. Pas envie de danser, mais celle de vivre tout simplement, vivre avec un manque, vivre sans oublier, avancer………..Merci. tu m’es fidèle et si amicale que j’en reste confondue de surprise. Bisous!!
Mijane, c’est le suffrage du jury qui l’a emporté, ça devrait être gratifiant et pourtant ça glisse un peu, car c’est si léger à côté de la profondeur de la peine. La confiance en moi renaîtra sans doute; une disparition en entraîne tant d’autres: joie, confiance, dynamisme, énergie… tout ce que je te souhaite à toi aussi!! Amitiés!
la vie comme une danse en apesanteur,les fils qui nous(?) retiennent sont si légers qu’il serait superflu de s’en libérer….féérie….Bisous,Anne…
Se libérer reste toujours nécessaire, Mamazerty, se libérer de nos peurs, de nos doutes, du passé……… Gros bisous!
ah c’est beau! le tout, les fils, l’ombre et la lumière, les mots, le courage et l’instant, oui tu as su saisir l’instant avec tout ce qu’il contient de temps et d’espoir, de renouveau perpétuel
Cette danse de la vie est sublime Anne… continue continue sur ce lumineux chemin… Bises. brigitte
Je ne sais pas Isa, ça s’est imposé à moi avec une telle force que j’ai vite dessiné et construit mon projet; maintenant, mes sentiments sont si complexes que je n’arrive pas à démêler le fil de mon ressenti! MLerci pour ton passage et commentaire!!
Merci Brigitte, le chemin, non, n’est pas lumineux; disons, que l’énergie, l’en- VIE d’entreprendre reviennent. Par moments………..Mais à d’autres, c’est noir, noir.
Des danseurs aériens, tout en légèreté et en finesse…je te souhaite de retrouver un peu de cette légèreté dans ta vie …
Des danseurs tout en fil, Blandine. quant à la légèreté, le temps une fois encore va faire son œuvre, MAIS plus jamais rien ne sera comme avant; c’est un nouveau pas de danse à apprendre.
Bravo pour ces silhouettes qui naissent de l’agilité de tes doigts, de ta poésie et ta générosité et dansent vers la vie. Elles ne pouvaient qu’émouvoir le jury.
Merci Cécile, c’est gentil comme tout. Vraiment!
Bonsoir Anne , quelle délicatesse j’aime cette sensation de liberté , ce coté aérien qui fait vibrer ! c’est très beau !
Merci Anne , bise et belle soirée
Merci Marie, ça me touche ces mots!! Libre, l’est-on jamais? Mais nos créations aident à la sensation de liberté!! bons baisers!!
Ces danseurs ou équilibristes sont très gracieux. Bonne soirée
J’ai adoré les faire danser, Brigitte!!
Bonjour Anne. C’est beau et original ! Bises
Merci Brigitte; et c’était primé!