A propos de cette robe (mosaïque du dessus: le dos de la robe), il y aurait encore à dire, beaucoup de détails à photographier, mais je me souviens de ces mots d’un homme aimé, éminemment courtois comme on l’était autrefois; il disait en se levant, à la fin d’une soirée: « il n’est meilleure compagnie qui ne se quitte»; c’était le signal du départ des invités.
Ce monsieur était un peu roi, puisque mari de la «reine des dahlias», mon papa prend sa place dans cette histoire de femmes.
Il faudrait avant d’aborder une autre séquence parler de l’écrin de rangement de la robe (une boite réalisée en pagne, car ma famille avait un lien avec l’Algérie dont nous avons parlé, mais aussi le Cameroun qui vit naître l’Artis-Anne, le Sénégal,)……….Cette boite est inspirée de Nicole Boisseau (patchwork-boutis, Idées cadeaux 4, un livre excellent bien copié par certains auteurs récents qui ne la citent pas.); dedans, il y a aussi une aumonière que j’ai réalisée dans un taffetas ivoire comme celui dela robe, à l’intérieur de ce petit sac, un carnet recouvert de soie et rapporté d’Inde (voir en bas de la mosaïque des détails); j’ai noté sur ses pages certaines petites idées à propos de mon travail, des citations…. Enfin, j’ai cousu dans un drap ancien une housse de cintre décorée à l’ancienne pour présenter la robe (milieu de mosaïque des détails). En ce moment, chez une couturière de ma ville, la vitrine est décorée de ma collection de machines à coudre – enfant (j’en ai une trentaine, vous en avez quelques unes en photo dans Création 2009) la robe en taffetas, fera ensuite la Une de ce décor; peut- être encore suscitera-t-elle la curiosité des passants, et surtout de vieilles dames qui furent des jeunes filles qui révèrent de posséder de telles corolles tournoyantes et soyeuses. Rappelez-vous: c’est toujours bien mieux en vrai qu’en photo !
En bas des volants de dentelle (grands bouts des combinaisons maternelles), au fil, j’ai écrit ceci qui ne cesse de résonner en moi: et je l’ai constaté chez beaucoup d’entre vous: « Chaque souvenir textile retient une histoire, lorsqu’on l’effleure, doucement, se fait entendre le murmure des voix qu’on croyait éteintes ».
« Tout nous est prêté, nous devons le faire fructifier, l’enjoliver puis le transmettre! Ce n’est jamais un « abandon » : c’est un passage de relais …