Si ce voyage était mon 7° en Inde, c’était la 2° fois que j’allais à Puschkar (Rajasthan) au fond, petite ville où je ne pouvais pas tant que ça découvrir de nouveaux lieux; pourtant, tout de suite, j’ai été reprise par l’ambiance colorée de la ville. J’ajoute que je lis la préface de Nicole Menant à un livre de photos paru en 1976 (L’Inde que j’aime); j’applaudis à ce qu’elle dit de l’Inde et en apprends beaucoup; c’est elle que je vais citer dans cet article
PUSCHKAR (Rajasthan)
« Dans cette curieuse imagination, l’Inde occupe une place privilégiée; il existe, si l’on ose dire une Inde indéfinie, créée par des esprits impatients des limites du fini ».
« L’Inde reste incommunicable; tenter de l’expliquer est la trahir; la décrire est la mutiler. Certains s’y rendent pour se trouver, d’autres pour se perdre;; chacun y prend la mesure de lui-même. Dans ce pays surpeuplé, l’être est seul, mais le solitaire s’y sent porté par un formidable courant d’humanité ».
« Alors que tout l’occident est inscrit dans l’urgence du Temps et de l’Histoire, qui est la mémoire de son déroulement, l’Inde se laisse dissoudre dans l’Eternité, non par nonchalance mais par lucidité ».
« Cependant, la pensée indienne est complexe; cette primauté donnée dans l’art à l’abstraction spirituelle n’exclut pas la manifestation d’un puissant courant naturaliste, qui, tout en se pliant à la loi de la non- spécificité, gonfle les formes idéales d’une vie chaude et lourdement sensuelle »
Je continue mon pèlerinage bordé de pierre, le chemin d’une année nomade, avec 5 pierres très différentes et traitées (ou pas) de façon différentes; ce qui compte, c’est que ces pierres jalonnent un itinéraire de voyageuse brodeuse…
1-La 1° pierre est belle, turquoise, j’ai tenté de la mettre en valeur sans trop l’obscurcir, d’où sa fenêtre sur le bleu, sur le dessin; je l’ai montée au crochet et en collier pour répondre à l’amour des pierres de Maïté( blog: éclats de mots) Rendons à César ce qui est à César; pour créer ce cadeau minéral, je me suis inspirée de ce que m’avait fait Giny…
2-Je ne sais plus où j’avais acheté cette pierre au- dessus, mais si je l’avais choisie, c’est que je l’aimais -et l’amour se partage; contrairement aux suivantes, offerte, elle ne fait plus partie de ma collection. Celles qui viennent m’ont été données; je les adore; pour l’instant, elles restent telles qu’elles, belles dans leur simplicité extraordinaire: (elles viendraient de l’île d’Oléron!)
« Trouve beau tout ce que tu peux ».
(Van Gogh)
3- La pierre suivante vient encore des Pyrénées (Loudenvielle), certainement un peu ferreuse (elle brille)ce que ne rend pas la photo; simplement enveloppée d’un taffetas de soie à rayures et effilochages.
« Faim et soif nous déposent Sur la plage désertée, Rien sinon cendres mêlées De cailloux calcinés… » François Cheng
4-La pierre suivante vient des bords de Loire, massive, très étrange vue à l’œil vif; elle se contente d’un bout de dentelle noire. On était parti de chez moi, la plaine, puis vu beaucoup de pierres de la Montagne; mes pas m’ont ensuite portée vers LE fleuve :
5- Il sera dit que ces pierres recueillies jalonneront le chemin d’une année; certaines comme la précédente ou plus haut, les 3 blanches, sont étranges, car la vie et le chemin de vie sont toujours uniques et intriguent; celle qui suit aussi! Ramassée dans un lieu qui tient à cœur à toute ma famille, un petit bois moussu et à l’écart, il rappelle certaines contrées asiatiques et bénéficie d’un micro- climat semble- t-il…; on l’appelle Les Crozes; c’est à dire en occitan: Pierres trouées. Celle que j’ai ramassée n’est pas percée, mais une partie est verte un peu, portant la trace de présence ancienne de micro- algues:
« N’ayez pas peur de passer du temps avec vous-même. » préconisait Albert Camus; c’est ce que je fais en créant. Mais je passe aussi du temps avec vous en partageant. A bientôt! Merci à vous abeilles!
Dessous, un autre article sur l’Inde…in vitam aeternam!
J’avais oublié une partie des photos de Bikaner, je reviens un peu en arrière, d’où ce chiffre 6 1/2!
Je cite Nicole Menant dans une excellente préface à un livre d’art sur l’Inde: L’Inde que j’aime ( 197 6)
1- Marchands des rues (Bikaner)
« …Constater avec bien des regrets que bien des voyageurs contemporains
[et même des gens qui n’y sont pas allés!] émettent sur l’Inde des jugements péremptoires, tant les occidentaux ont de la peine à admettre qu’il existe des vérités différentes de la leur »
2- Havellis et Palais de Bikaner (Rajasthan)
Bikaner: portraits
« Pour aimer l’Inde, il faut s’abandonner à son immensité, s’ouvrir à toutes ses démesures, s’y perdre pour la trouver. Pour apprendre à voir au- delà de son dénuement et de sa malpropreté apparents, qui forment les deux grands leitmotive de complainte des visiteurs étrangers trop pressés, il importe de connaître la frugalité fondamentale des indiens et leur totale indifférence aux apparences ».
Etc…on pourrait rester ensemble à feuilleter l’album durant des heures; mais il est temps de se quitter. A très bientôt pour d’autres photos!
1- Plusieurs fois, entre autres en début d’année 2018, j’ai publié de la broderie originale, en relief et j’ai donné des liens. Je recommence avec d’autres points
ou techniques de broderie; simplement parce que pour un carré de broderie d’après Dom Robert (à voir plus tard)
j’en ai utilisé pas mal et que, du coup, une amie m’a demandé de les lui expliquer.
« La créativité est une fleur si délicate que, bien que les compliments la fassent s’épanouir, le découragement peut l’empêcher de fleurir ». – Alex Osborn
Sur l’image qui suit, vous verrez un papillon lui aussi très en relief (stumpwork)Pour apprendre à le faire -sur un peigne!- il y une méthode proche de la mienne ici https://www.youtube.com/watch?v=Zu9xIXarAXg –
Enfin, plusieurs fois, je vous ai parlé des points indiens Chemanthy- 1 et 2 que je pratique beaucoup; pour couvrir des petites surfaces, le Chemanthy 3 est aussi très bien; c’est le point utilisé pour les fleurs à 3 pétales en dégradé rose. Il y a un lien très bien ici (en hindi, car le point est indien, mais les images suffisent)https://www.youtube.com/watch?v=HDiujvn-D8E locked0
3 cartes textiles simples : la 1° est inspirée d’un des nombreux tableaux de David Hockney: peinture textile, piqué libre…
Les 2 cartes qui suivent, sont pour moi- des cartes-tableaux; je les ai faites à partir de cyanotypes; elles sont rebrodées de boutons et piqué libre. Elles semblent proches, mais pour ma part, j’en aime les différences!
Je vois dans la suivante et dernière la lune, les nuages, des fleurs…….Beaucoup de poésie qui me fait (modestement :-)penser au ciel de nuages du palais de Bikaner (Rajasthan-Inde)
Merci de votre visite. Sans vous, la ruche ne vivrait pas. A bientôt! Dessous, un 6° article sur l’Inde qui ne se détache pas de moi…J’y suis un peu encore, je vous y emmène. Bon week-end!
Revoir ses photos de mars 2019, les trier, choisir, les réinitialiser; parfois, je ne suis pas sûre d’aller jusqu’au bout de ce voyage-là; alors qu’aller en Inde, c’est se laisser porter…Pourtant, ça se finit presque par Bénarès et Holi (que je veux tellement partager!), donc il me faut poursuivre, et, je l’espère vous entraîner à ma suite.
Chronologiquement, il devrait y avoir avant Bikaner la trépidante, mais je montre d’abord Deshnok et son Temple des rats, car …il fallait voir ça, c’est typiquement indien, mais très éprouvant et j’y suis allée en traînant les pieds et le dégoût aux lèvres! Le temple est dédié et plein de rats, suite à une histoire très ancienne que je n’ai pas la place de raconter ici!
« Pensez- vous que quoi que ce soit puisse nous préparer aux Indes? C’est comme un oignon géant. Chaque peau qui se détache laisse apparaître de nouveaux éléments auxquels nous ne connaissons rien ». (Julie Gregson)
Comme disait mon papa: « il n’est de meilleure compagnie qui ne se quitte ». A très bientôt pour l’Inde ou/et une création personnelle!