Le 7° voyage en Inde se poursuit, le regard se remplit, le cœur aussi. Pourtant une photo ne dit pas l’émotion, ne raconte pas les anecdotes, les rencontres…Une photo, c’est de la vie arrêtée.
Il faut pourtant s’en contenter; celui qui a vécu ces moments les retrouve parfois en feuilletant les albums… Et les amies peuvent imaginer…
1- Le Jantar Mantar et le temple de Galtaji
2- Le Central museum: Jaïpur. Et toujours beaucoup d’indiens qui visitent leurs monuments, sont fiers de leur immense pays à l’histoire si longue……Inde plus que 3 fois millénaire!..
» Nous ne voyons pas les choses comme elles sont. Nous les voyons comme nous sommes. » (Anaîs Nin) Avec notre regard fait de strates dues à notre enfance, notre éducation, nos rencontres variées à travers le monde infini…
Enfin, pour cet article, un Baoli, celui d’Abhaneri, Intriguant, mystérieux comme tous ces puits anciens indiens…
La prochaine fois, nous partirons pour la fête dans un petit village indien; le privilége d’y être les seuls occidentaux….
Au revoir, mes amies, les abeilles! Merci de votre soutien et votre intérêt! A très bientôt, on est aux 2/3 du voyage…..
Beaucoup de choses et plus variées qu’il ne semble au vu du titre. Des départs aussi et encore; puis le soleil qui revient, permet déjà des cyanotypes…Je dois vous montrer les mandalas que je prépare pour une expo………Du pain sur la planche ces mois qui viennent…
1- Départ à la fin du mois de mai avec 2 de mes petites filles pour une poignée de jours à Venise. Tous les ans ou tous les 2 ans, j’ai décidé d’emmener 2 de mes 12 petits-enfants dans une capitale ou un lieu célèbre en France ou Europe. Pour elles deux, à chacune un journal de voyage à remplir avec couverture textile DIY. L’une écrit partout ses voyages et visites: au musée, dans une ville, une randonnée….
-Fin juin, chez moi, en Périgord, une fois encore un vernissage d’expo précédé d’une conférence sur l’utilisation artistique des végétaux en temps de crise, par une de mes filles et 3 expos: la sienne, les peintures sur le thème de Marc Pierre Encina et mes cyanotypes végétaux encadrés pour l’occasion, et parce que cet été, j’expose et vends dans une boutique d’artisan. Quelques images seulement car près d’une quinzaine de cyanotypes sont encadrés; ceux- là étaient trop beaux pour couper dedans et les utiliser.
» C’est que l’AMOUR est comme un arbre, il pousse de lui-même, jette profondément ses racines
dans tout notre être, et continue souvent de verdoyer sur un coeur en ruine. » Victor Hugo
3- Nouveaux cyanotypes de 2019: je revenais juste d’Inde et le soleil sur mon jardin resplendissait;
j’ai sauté sur l’occasion…et le désir, moi qui en ai tant!
D’habitude, je travaille sur du coton, souvent des draps anciens; j’ai utilisé cette fois- ci un mélange polyester et des bambous
En 2019, depuis 2 ou 3 ans, on abandonne un peu le cyanotype classique pour le wetcyan, qui produit des effets très intéressants; comme le cyanotype est mouillé (wet) il reste plus longtemps au soleil. Ca marche mieux sur le papier aquarelle que sur le tissu. Voilà une « rose » intéressante, en fait un tissu « grillagé » roulé. La technique du cyanotype est intéressante, car il y a toujours à expérimenter, apprendre et ensuite, embellir.
« La perfection est atteinte, non pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à enlever. » Antoine de Saint-Exupéry »
Si ce voyage était mon 7° en Inde, c’était la 2° fois que j’allais à Puschkar (Rajasthan) au fond, petite ville où je ne pouvais pas tant que ça découvrir de nouveaux lieux; pourtant, tout de suite, j’ai été reprise par l’ambiance colorée de la ville. J’ajoute que je lis la préface de Nicole Menant à un livre de photos paru en 1976 (L’Inde que j’aime); j’applaudis à ce qu’elle dit de l’Inde et en apprends beaucoup; c’est elle que je vais citer dans cet article
PUSCHKAR (Rajasthan)
« Dans cette curieuse imagination, l’Inde occupe une place privilégiée; il existe, si l’on ose dire une Inde indéfinie, créée par des esprits impatients des limites du fini ».
« L’Inde reste incommunicable; tenter de l’expliquer est la trahir; la décrire est la mutiler. Certains s’y rendent pour se trouver, d’autres pour se perdre;; chacun y prend la mesure de lui-même. Dans ce pays surpeuplé, l’être est seul, mais le solitaire s’y sent porté par un formidable courant d’humanité ».
« Alors que tout l’occident est inscrit dans l’urgence du Temps et de l’Histoire, qui est la mémoire de son déroulement, l’Inde se laisse dissoudre dans l’Eternité, non par nonchalance mais par lucidité ».
« Cependant, la pensée indienne est complexe; cette primauté donnée dans l’art à l’abstraction spirituelle n’exclut pas la manifestation d’un puissant courant naturaliste, qui, tout en se pliant à la loi de la non- spécificité, gonfle les formes idéales d’une vie chaude et lourdement sensuelle »
Je continue mon pèlerinage bordé de pierre, le chemin d’une année nomade, avec 5 pierres très différentes et traitées (ou pas) de façon différentes; ce qui compte, c’est que ces pierres jalonnent un itinéraire de voyageuse brodeuse…
1-La 1° pierre est belle, turquoise, j’ai tenté de la mettre en valeur sans trop l’obscurcir, d’où sa fenêtre sur le bleu, sur le dessin; je l’ai montée au crochet et en collier pour répondre à l’amour des pierres de Maïté( blog: éclats de mots) Rendons à César ce qui est à César; pour créer ce cadeau minéral, je me suis inspirée de ce que m’avait fait Giny…
2-Je ne sais plus où j’avais acheté cette pierre au- dessus, mais si je l’avais choisie, c’est que je l’aimais -et l’amour se partage; contrairement aux suivantes, offerte, elle ne fait plus partie de ma collection. Celles qui viennent m’ont été données; je les adore; pour l’instant, elles restent telles qu’elles, belles dans leur simplicité extraordinaire: (elles viendraient de l’île d’Oléron!)
« Trouve beau tout ce que tu peux ».
(Van Gogh)
3- La pierre suivante vient encore des Pyrénées (Loudenvielle), certainement un peu ferreuse (elle brille)ce que ne rend pas la photo; simplement enveloppée d’un taffetas de soie à rayures et effilochages.
« Faim et soif nous déposent Sur la plage désertée, Rien sinon cendres mêlées De cailloux calcinés… » François Cheng
4-La pierre suivante vient des bords de Loire, massive, très étrange vue à l’œil vif; elle se contente d’un bout de dentelle noire. On était parti de chez moi, la plaine, puis vu beaucoup de pierres de la Montagne; mes pas m’ont ensuite portée vers LE fleuve :
5- Il sera dit que ces pierres recueillies jalonneront le chemin d’une année; certaines comme la précédente ou plus haut, les 3 blanches, sont étranges, car la vie et le chemin de vie sont toujours uniques et intriguent; celle qui suit aussi! Ramassée dans un lieu qui tient à cœur à toute ma famille, un petit bois moussu et à l’écart, il rappelle certaines contrées asiatiques et bénéficie d’un micro- climat semble- t-il…; on l’appelle Les Crozes; c’est à dire en occitan: Pierres trouées. Celle que j’ai ramassée n’est pas percée, mais une partie est verte un peu, portant la trace de présence ancienne de micro- algues:
« N’ayez pas peur de passer du temps avec vous-même. » préconisait Albert Camus; c’est ce que je fais en créant. Mais je passe aussi du temps avec vous en partageant. A bientôt! Merci à vous abeilles!
Dessous, un autre article sur l’Inde…in vitam aeternam!
J’avais oublié une partie des photos de Bikaner, je reviens un peu en arrière, d’où ce chiffre 6 1/2!
Je cite Nicole Menant dans une excellente préface à un livre d’art sur l’Inde: L’Inde que j’aime ( 197 6)
1- Marchands des rues (Bikaner)
« …Constater avec bien des regrets que bien des voyageurs contemporains
[et même des gens qui n’y sont pas allés!] émettent sur l’Inde des jugements péremptoires, tant les occidentaux ont de la peine à admettre qu’il existe des vérités différentes de la leur »
2- Havellis et Palais de Bikaner (Rajasthan)
Bikaner: portraits
« Pour aimer l’Inde, il faut s’abandonner à son immensité, s’ouvrir à toutes ses démesures, s’y perdre pour la trouver. Pour apprendre à voir au- delà de son dénuement et de sa malpropreté apparents, qui forment les deux grands leitmotive de complainte des visiteurs étrangers trop pressés, il importe de connaître la frugalité fondamentale des indiens et leur totale indifférence aux apparences ».
Etc…on pourrait rester ensemble à feuilleter l’album durant des heures; mais il est temps de se quitter. A très bientôt pour d’autres photos!