D’abord, pour commencer, deux cartes coquines ou impertinentes; de la broderie en relief, histoire de sourire. Point tissé en 3D pour la langue, point de tige et point lancé. Les deux tresses sont nattées et sortent du cadre.
» Le parfum des matins Est sans pourquoi. Seul peut deviner Celui qui s’est laissé brûler Au sel de la joie. » (Jean Lavoué )
APPEL:SVP: en septembre, je pars en Inde comme bénévole; je donnerai des cours de broderie à des enfants. Si vous voulez m’aider ou participer à une association humanitaire, vous pouvez m’envoyer si vous le pouvez et désirez un peu de tissu uni ou faux uni clair, des fils, des aiguilles. Je réponds à tout envoi! C’est promis……..Par avance, merci!
Une invitation le lendemain, et rien à apporter. Vite, pour l’été, un sac noué. Enfin, DEUX SACS puisqu’il est réversible. Vous en avez vu ici, c’est amusant à faire! Par exemple le 24 novembre dernier, en lainage)
Aucune couture apparente évidemment et deux grandes poches pressionnées (Kam) Grande taille pour l’amie qui passe son temps entre deux maisons: la sienne et celle de son compagnon…Elle est (pas l’amie! La besace!) en jean doublé d’un tissu mosaïque azulejos)
« Ce que tu vivras désormais N’en parle à personne (1)
Dis simplement les choses banales (2) Il fait beau, le vent souffle
Retire-toi dans la lumière qui t’est donnée
Et quand tu auras fait ton chemin Tu ouvriras les bras comme un livre d’amour
(Marc Baron )
(1) » N’en parle à personne »…sauf aux amies du blog!
(2)Dis simplement les choses banales ou montre- les, comme un sac, par exemple…
Des pinces pour la stabilité (12 cms quand même) Du jean pour la solidité. Des azulejos pour la couleur!
Une décennie au moins que je participe à la foire -exposition des tisserands Fils et métiers, Varaignes (au nord du Périgord); en 2019 encore, avec l’Installation qui suit. Le thème choisi cette année: COCON. L’évènement a toujours lieu le week-end de Pentecôte, donc celui-ci. A ne pas rater si vous naviguez entre Charente et Périgord.
J’ai eu dès que j’ai connu le thème (Cocon), une idée: celle d’un monde minéral d’où émerge la pensée, donc le texte. Vaste question philosophique: peut- on penser sans langage, sans mots pour nommer? Si j’ai « vu » à peu près ce que je voulais « figurer » sans que ce soit illustratif, j’ai eu un mal fou à faire des photos et monter d’après elles, l’Installation; jamais je n’ai pris autant de photos pour voir vraiment ce que cela donnait comme-ça et comme -ça…Au moment d’écrire l’article, je ne sais plus celles qui sont les bonnes!
Alain écrivait aussi dans les marchands de sommeil:
« Ne vous lassez pas d’examiner et de comprendre. Laissez derrière vous toutes vos idées, cocons vides et chrysalides desséchées. Lisez, écoutez, discutez, jugez ; ne craignez pas d’ébranler des systèmes ; marchez sur des ruines, restez enfants. » (Alain)
Au sommet, une pierre étrange des Pyrénées, striée, lourde, couverte d’une résille blanche, labyrinthique, d’autres petites pierres curieuses aussi, légères elles….
L’installation « Du monde minéral, jaillissement de la pensée » a pris ensuite pour titre qui convenait tout à fait à ce que j’ai voulu figurer -quoique l’oeuvre ne soit guère figurative- (titre emprunté à la citation du poète canadien L.P.Robidoux):
« La pensée est chrysalide, la parole: papillon ».
Je ne sais pas si cela vous parlera; toujours intéressée par le rapport textes/textiles, je suis pour ma part attachée à ce travail et continue de m’interroger… L’Installation chez moi, sous les spots, joue en star avec la lumière; c’est une danse, un jaillissement…
Voilà 3 dernières photos de la danse des mots en place, dans le silence de la salle d’expositions du château de Varaignes; Pentecôte 2019. Fils et métiers.
A bientôt! Bientôt encore, l’Installation annuelle aussi, sur le Causse de Coulaures (Art sur le Causse) Bref, je reviens ici dans 4 ou 5 jours! Vous aussi? En attendant, bon Week-end!
Depuis des années, des dizaines de cartes mixed -médias et surtout textiles faites par l’artisane qui aime aussi écrire et partager. 3 séries de deux, différentes…: 6 en tout……..
1- les cartes -collages semblent faciles, évidentes et ne le sont pas tant qu’il y paraît. Essayez, vous verrez!
» J’ai appris à attendre que revienne la vie. C’est plus fort qu’elle, il faut toujours qu’elle repointe son nez après s’être enfouie au plus profond de son terrier. » (Alain Cadéo)
2- Les cartes indiennes (et une technique proche de celle du crazy patch) avec papier journal indien piqué comme un tissu. Les tissus peuvent venir d’Inde ou être imprimés de Paisley (motif traditionnel de la mangue)
» Si notre vie, ses raisons d’être, ne tiennent qu’à un FIL, alors au-moins qu’il soit d’or d’argent ou de platine, chaque brin tressé, heure par heure, avec un véritable amour d’orfèvre… » (Alain Cadéo)
3- Cartes faites de pagne, boubous, wax, plus africaines (ma terre de naissance!)série à base aussi de crazy- patchwork; elle a été inspirée par une série de timbres Inspiration africaine. Ce sont en fait, des petits tableaux abstraits colorés.
« Déchiffrer, lire les vibrations, les ondulations, tous les petits mouvements secrets de l’âme, … Dans l’œil vacillant quelques fois tu déniches la brèche par où les lourds sanglots triomphent des pudeurs. C’est un talent bien délicat que d’être un traducteur des émotions cachées… « (Alain Cadéo)
Entre cartes indiennes et africaines, avez- vous fait un bon voyage?
Toujours inattendue, j’étais pour ma part pendant 5 jours à Venise que je connais et aime; c’était PAR-FAIT! A jeudi ou vendredi pour ma participation à une expo, le prochain week-end…
Je rentre de Venise et je parle encore de l’Inde….Ca ne va plus! Depuis la fin mars, je vous balade à ma suite en Inde du Nord; c’était un tout petit aperçu et il se termine par cet article! Après Bénarès et Sarnath, nous sommes partis plus au nord encore: Lucknow si différente, Lucknow (Lucknow est la capitale de l’État de l’Uttar Pradesh).
1- la ville
« Certes, un rêve de beignet, c’est un rêve, pas un beignet. Mais un rêve de voyage, c’est déjà un voyage. » Marek Halter
2- Couleurs des fleurs, du linge, de la cuisine, de l’Inde; justement pour voyager encore. Et pour rêver encore:
3- les gens, les indiens, et moi qui pars…pour revenir bientôt en Inde…
« Je n’irai pas à la recherche d’un paysage pour le découvrir ou le revoir. J’irai où les hasards, la nécessité m’amèneront, Et parfois je rencontrerai un lieu où avoir envie de rester le temps de l’oublier Pour un lui-même encore plus cher à qui ne demande rien. » Guillevic
Tout est parti d’un vers; je démarre souvent sur des mots.
Ils allaient bien à la vieille amie qui fête son anniversaire en juin.
Ma carte- livre textile se déplie en accordéon; c’est une bande de lin écru longue (80 cms) doublée de vieux drap imagé; je ne vous dévoile pas cette doublure, intime, qui raconte en images brodées une histoire d’oiseaux envolés et recueillis. Avec, dans la boite cadeau, une carte personnelle, un aimant de frigo en cœur et 2 sachets de graines à planter en juin…