Alix, une de mes petites- filles, n’a pas 10 ans, elle brode déjà (la transmission, pour moi, c’est mon dada!) et surtout, elle dessine très bien -sans modèle-! Comme elle adore la vie à la campagne et monter le poney de l’amie voisine, elle l’avait dessiné ; sur mes conseils, elle l’a ensuite brodé; j’ai appliqué son oeuvre sur une taie d’oreiller afin qu’elle en garde trace et fasse des rêves de galopades!
« Nous avons la responsabilité de mener notre vie de la meilleure façon possible en AIDANT les autres et en PARTAGEANT cette planète avec compassion. La musique et l’art appartiennent à ce processus. Ils appartiennent à la VIE. Ce sont des expressions de notre environnement et de nos TRANSMISSIONS » Maria João Pires
Avant de poursuivre, je donne ici un lien fameux que j’avais donné à une amie, mais qui me le redemande. A explorer pour ses nombreux artistes qui donnent de gros complexes! https://www.textileartist.org/
Patchwork et stock de stock de tissus: je n’ai que rarement acheté des tissus pour créer,
j’ai la plupart du temps fait avec ce que j’ai, trouve, amasse, collectionne, récupère, à droite , à gauche…Pour une exposition champêtre à venir et déjà programmée l’an prochain, nous en reparlerons! Ce sera au printemps, à la campagne, j’ai décidé d’exposer. Je connais bien le lieu et je me suis intéressée à un banc charmant tout au bord de la rivière. Lui faire un bon coussin de 60/60; c’est un peu grand, les suivants feront la taille classique de 40/40 cms. J’ai donc attaqué mon stock de tissus chinés et anciens; plein de charme et charmant 🙂
Patchwork de tissus anciens chinés (brocante du Périgord) et monogramme ancien:
Qui, pour le présenter? Alix, celle des petits chevaux qui gambadent là -haut, dans mes prairies assemblées!
Si le patch dans sa conception traditionnelle, c’est d’assembler des petits bouts, des chutes de tissu, ce qui suit en est.
La technique d’assemblage est issue du magazine anglais Stitch de 2005 (article de Sandra Middleton); il faut beaucoup de fusible textile double- face, tout en est doublé; ensuite, on coupe, on réassemble, on recoupe, on réassemble à l’infini. J’ai souvent utilisé ce mode de construction- déconstruction textile. Ce coup- ci, j’ai obtenu un grand morceau que j’ai recoupé en biais pour créer des cartes ou des doublures de carnet. J’en ai fait plusieurs en pensant à mes petits cadeaux ou mes envois de courrier.
1- Cartes textiles carrées: on notera que je n’ai pas assemblé que des tissus, mais aussi un vieux journal indien!
Une 2° carte textile s’orne de collages papier: un oiseau- mouche, les mots « Trésors d’attention »
Qu’est-ce que la vie, si tu ne t’arrêtes pas un instant pour la repenser ? Goliarda Sapienza ‘
Je ferai d’autres cartes bien entendu avec mon tissu d’assemblages ; celle du dessus est envoyée à Françoise (Couleur indigo sur Flickr https://www.flickr.com/photos/couleurindigo/) qui m’a aussi fait un envoi de matériel à destination de Kalimpong en Inde, une carte longue au format paysage que j’aime, et les mots (de Théodore Monod) (publiés dans mon dernier article sur les pierres) » Le peu qu’on peut faire,le très peu qu’on peut faire, il faut le faire. ” Sa carte sera dans le journal de voyage que je montrerai avant de partir! La mienne va lui parvenir. Liliane m’a aussi fait un merveilleux paquet et choix de tissus dans des unis colorés de tous les tons; je lui fabriquerai aussi une carte. Vous la verrez plus tard sur le blog. MERCI à vous toutes!
2- Les couvertures de carnet: si vous avez reçu une de ces cartes, ne croyez pas que c’est la seule; il m’en reste à finir; j’ai fait aussi plusieurs carnets comme celui qui suit!
A bientôt, mes amies, on se reverra. Il y a tant à faire, tant à dire!!
L’Inde, quand tu nous tiens…..Un de mes petits- fils s’est emparé d’un fanion de pèlerin et adorateur de Shiva; ceux- ci sont souvent torse- nu et peints, pas celui qui hante les bosquets du Périgord! Les vrais pèlerins se dirigent vers les temples, pieds nus dans la poussière de l’Inde, on les voit le long des routes!
L’Inde au cœur: Pour remercier Annie https://destulipesetdescoeurs.blogspot.com et ses amies Pascale et Réjane qui ont fait un bel envoi de matériels à destination d’un village perdu dans le nord-nord de l’Inde, une carte textile à base de collage et de quelques points; ce n’est pas pour autant que c’est facile, il faut trouver l’harmonie, l’équilibre; je coupe à main levée; j’aime mieux l’aspect spontané (voir la citation chinoise juste en -dessous!)!
1- L’Indienne aux boucles d’oreille en paisley: avec un BINDI sur le front (Ou Tikka) Je travaille en m’inspirant vaguement de photos, puis je collecte mes tissus…et je m’amuse!
2 -Carte textile de l’Indienne aux yeux verts: On en voit de sublimes parfois; on dit que ce sont de lointains descendants d’Alexandre le grand….
« L’expérience du peintre, c’est de faire un travail en soi pour être capable de transmettre ce qu’on ne sait pas de soi.. Et être capable, au travers de la peinture, de livrer une EXPERIENCE INTERIEURE qui pourra apporter de la joie à celui qui regarde, c’est l’esprit, le premier, qui guide la peinture. » Fabienne Verdier
3° carte textile: la peau brune (pour Annie, l’initiatrice de l’envoi). En Inde, on préfère les peaux claires, tous les mannequins et acteurs indiens sont blancs, sauf dans le sud: les tamuls sont plus foncés, leurs origines ethniques différentes.
Celle- ci est plus graphique; son voile est un voile de coton rapporté d’un marché d’Orissa, il y a près de 4 ans!
« Quel dommage de n’avoir ni assez de temps ni assez d’occasions de me promener sans but dans ce monde de couleurs que vous nous offrez pour écouter le chant des fleurs, des paons et des poissons. Continuez de nous apprendre l’école buissonnière, ô bienheureux paresseux. C’est la vraie, celle que notre société qui ne connaît que la règle et la ligne droite, condamnera toujours. «
Très belles lignes à propos de dom Robert, le chant des fleurs et des couleurs.
Les 3 poules et coqs :Je vous rappelle que je dois broder au moins une vingtaine de carrés pour 2 de mes petits- enfants (2 quilts) et ce » dois » n’est en rien synonyme de devoir: je souris et fais l’école buissonnière en imaginant ces compositions et en les brodant. Celle qui suit est environ la 14°
« Se donner du mal pour les petites choses, c’est parvenir aux grandes, avec le temps. » Samuel Beckett
D’après Dom Robert, détail 2
« La motivation vous sert de départ. L’habitude vous fait continuer. » Jim Ryune
Continuons donc! Avant, une précision: élargir la gamme de ses points, c’est pouvoir tout faire, avoir à sa disposition une panoplie qui rend votre broderie unique. Apprendre, toujours apprendre pour rester tonique, progresser, apprendre des points pour avoir un large éventail d’outils. Et surtout ne pas s’ennuyer, rester dans le jeu infini des possibilités (par exemple, la fleur sur 3 épingles)
2 -Le dindon brodé , d’après Dom Robert; c’est le 2° que je fais puisque, en gros, je brode -selon des compositions différentes, mes motifs en double. Je ne parle plus des points employés (mais on peut me poser des questions si besoin!) Car ils sont très nombreux; ici, en voilà 2 particuliers, originaux. N’ayant pas trouvé de tutoriel, j’ai fait des photos; faute de tuto, pas de lien ce coup-ci. Le 1° est une fleur à 6 pétales en relief, très facile à faire, sur 3 épingles…sur lesquelles s’accroche le fil!
Le 2° point un peu différent est celui de la feuille tissée; la plupart des gens tissent sur une épingle et 3 brins. Toujours une épingle ici, mais 5 fils de soutien.
Je crée sans arrêt même quand mes mains sont immobiles…Car je commence et visualise dans ma tête. Créer est une nécessité; c’est aussi une seconde nature! C’est ma respiration.
« Ta direction est plus importante que ta vitesse.
Beaucoup vont très vite nulle
part »
Anonyme
Prenons le temps, donc; prenons le temps de broder, d’apprendre à broder aussi, à des petits -enfants qui aiment se poser, qui aiment les couleurs…! A très bientôt!
Merci encore, merci de tout cœur à Annie http://destulipesetdescoeurs.blogspot.com/,à ses amies Pascale et Réjane pour leur envoi de fils et tissus à destination de l’Inde; je vais partir chargée de matériel pour les garçons et filles à qui je vais apprendre (entre autres) à broder. Je donnerai des cours toute la journée, entourée d’enfants. Les indiens sont toujours désireux d’apprendre et reconnaissants; ils vous tresseront des remerciements secrets au fond de leur cœur. Je vous emmènerai avec moi dans un mois, dans mes valises et baluchons de brodeuse!
Déjà le 6° article qui raconte mes voyages, petits ou grands de l’année 2019: Ma maison en Périgord, Royan, Collioure, Venise (où je n’ai pas ramassé de pierres: elle y sont rares…) L’Anjou, L’Inde bien sûr. Et j’en oublie. L’année n’est pas finie, mes voyages non plus! Ces pierres racontent donc mon année, mes voyages; de plus, chaque pièce est une sorte de célébration et une sorte de communication entre elle et moi, moi et vous………..
1- Blanches et noires, les fausses jumelles:
Je reprends ces lignes écrites dans un précédent article au sujet de mes pierres:
L’intuition, l’expérimentation, le cœur, triangle d’or intime! Quelque chose qui parle à l’intérieur du minéral et qui ne demande qu’à s’exprimer, à remonter à la surface…Je ne sais pas où la création va me mener, je me laisse faire, guider…Humblement, je suis un outil au service de la création. C’est une passion et plus que ça, c’est une nécessité profonde. J’aime chacune de ces pierres et ce qu’elle a exprimé. Je ne suis qu’un outil…….
» Si nous pouvions voir distinctement le miracle qu’est une seule fleur [une seule pierre!], notre vie entière ne serait plus la même!
(Bouddha)
2- Pierre à tranches napolitaines de la plage de Collioure (galet roulé par la Méditerranée): à cette pierre étrange qui me faisait de l’œil à travers l’eau claire, il fallait un entrelacs de fils -fantaisie bleus, et une plume de geai au bleu de saphir:
» Le peu qu’on peut faire, le très peu qu’on peut faire, il faut le faire. ” Théodore Monod
3 -Pierre d’Inde parée de plissé soyeux, chatoyant: La pierre vient de Bikaner (Rajasthan, Inde); elle est pailleté d’or et drapée de plissé Haute- couture; le tout semble bien humble; pourtant elle est lumineuse; ce qui se voit surtout sur les 2 dernières photos qui lui sont consacrées:
4- Enfin, 5° pierre, un galet de Collioure, ramassé aussi sur la plage. Un œil vous regarde. Dans l’auréole dessiné par le blanc incrusté, un oeil brodé par l’artisane textile. Ce galet, déjà, souligné par le trait blanc imparfait m’évoquait le regard fatigué d’un éléphant….D’Inde évidemment!
« A quoi bon se dépêcher ? Vous n’en finirez jamais quoi qu’il en soit ; alors pourquoi courir ? La moindre activité à laquelle vous participez a pour seul et unique but de vous procurer un MOMENT DE JOIE ». Abraham Hicks
Sur ce dernier regard scrutateur, je vous dis : « A très bientôt! »