A Noël, mangez du chocolat!!!

A Noël et même avant, mangez du chocolat, ……je m’occupe du reste: le papier!!!

Certaines, la bouche en cul de poule, vous regardent de haut: « comment, tu n’utilises pas les transfert- foils »? Ooooh!! My God!!

Bien parlons french SVP! Les bitonios dont elles causent, c’est quoi au juste? des papiers de bonbons ou de chocolat, oui, des « transfert-foils » qui sont gratuits et servent à emballer de délicieuses petites choses!! Je suis écologiste, je les utilise  et  en fais des cartes de noël, de Pâques ou de la Trinité (elle se passe et Malbrough ne revient pas, il s’est fait la belle avec une française qui ne voulait pas dire « transfert- foil »).On peut aussi en faire des fonds pour livres textiles ou autre!

Technique: comment on fait? C’est très simple: on mange le chocolat, hummmmmmmmmm! Et on ne s’arrête pas là, on écoute les conseils de Sylvie Battle (Boostez votre créativité) »Explorez, expérimentez, cassez vos habitudes et sortez de votre zone de confort; dans l’amas chotique de vos expérimentations, sans doute, trouverez -vous des trésors! » Vous posez du Bondaweb (de la colle en feuille) sur l’endroit d’un tissu qui peut être peint ( le tissu et le fusible peuvent l’être), vous posez vos papiers découpés ou pas, vous posez par-dessus du papier sulfurisé et vous repassez à fer tiède. Voili-voilou, c’est tout!!! Ah mais, me demanderez- vous:  tu piques avec du coton perlé? Voui, tout à fait!!! En fait, j’enroule le coton perlé à la main sur la canette et je pique sur l’envers!!! Voilà pour la 1° carte (envoyée à Sandrine http://foliesdesandrine.canalblog.com/)

Sur la 2°, vous remarquerez des collages d’étoiles, du tampon, en fait -bonne nouvelle!- on est libres de faire comme on veut, comme on en a envie! Le tout est de jouer: »Ce n’est qu’en s’amusant qu’on peut être pleinement créatif » (D.W.Winnicott)

Sur cette troisième carte, au centre, une fleur réalisée avec un cercle de dentellière à branches escamotables (trouvé dans une brocante…………..)Envoyée à Marianne( http://entrefilet.over-blog.com/)

En fait,  c’est si simple, il suffit de se lancer: « Ne vous donnez pas le temps de réfléchir. C’est dans l’action qu’on parvient à court- circuiter le cerveau gauche et tous ses messages inhibiteurs du type: « tu n’y arriveras jamais »! (Sylvie Battle)

A Noël, mangez du chocolat, ne jetez pas les papiers, et écrivez des cartes! Tous mes voeux aux gentilles abeilles affairées!

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Chaque article de ce mois de décembre  se terminera par « Joyeux Noël, bonne année » dans différentes langues ou dialectes; aujourd’hui, en anglais et en allemand: Merry Christmas /Froehliche Weihnachten!

Avec Frida Kahlo, une autre icône

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Aux USA,  au Mexique, il y a une icône plus célèbre encore que Frida Kahlo: Notre- Dame de Guadalupe (Our Lady of Guadalupe, Virgen de Guadalupe) La vierge est apparue à un indien du Mexique en 1531. Elle porte plusieurs titres : patronne de la ville de Mexico, patronne du Mexique, patronne de l’amérique latine. Elle est vénérée dans de nombreux foyers ( ce sera le  12 décembre prochain!) et quelque quatorze millions de pèlerins se rendent tous les ans à la basilique ND de guadalupe. Même aux USA (Nouveau -Mexique, on la voit partout, sur les murs des maisons, peinte, en mosaïque :

Lisez à ce sujet (superbement illustré) Guadalupe, body and soul de Marie-Pierre Colle( couverture en fin d’article); la Virgen est tatouée sur les peaux, peinte sur les T-shirt, en boucle de ceinture, toujours colorée,naïve, simple et joyeuse:

On la trouve peinte sur un trottoir de Toronto:

Pour ma part, souvent, je l’ai brodée, perlée,  enrubannée, couverte de sequins, de médailles, transformée en retable pour roulottes de gitanes, offerte; entre autres, à l’amie France:

Sur la photo au-dessus, tout en bas du quilt: du tube (d’aquarium!) contient des perles-lettres, façon reliquaire, sur la photo du quilt dessous, elle est ornée de « charms », de pompons, d’un gros pompon de tissu:L’évocation à la Vierge de Péguy:

« Être hardi. Une fois.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment belle.
Parce qu’aussi elle est infiniment bonne.
À celle qui intercède.
S’adresser hardiment à celle qui est infiniment pure.
Parce qu’aussi elle est infiniment douce.
À celle qui est infiniment riche.
Parce qu’aussi elle est infiniment pauvre.
À celle qui est infiniment haute.
Parce qu’aussi elle est infiniment descendante.
À celle qui est infiniment grande.
Parce qu’aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
À celle qui est infiniment jeune.
Parce qu’aussi elle est infiniment mère.
À celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu’aussi elle est infiniment douloureuse. »

Ma dernière représentation de cette vierge pour Marie -Lee(http://cheznousensommes.canalblog.com/):
Et puisqu’il n’est pas d’artis-Anne sans poésie , ces vers de Félix Anizan: »Quand tout s’endort au loin dans la morne nature,
Quand partout le silence avec l’ombre descend,
Mon âme alors vers toi monte, paisible, pure,
Et je sens le bonheur m’inonder doucement.

Mère, à mon dernier soir, semblable à la corolle
Qui s’incline vers toi, ce soir, sur ton autel,
Oh ! tourner mon regard vers ta douce auréole,
Et m’endormir… dormir… sur ton sein maternel. »

Je L’aime, car j’aime sa fraîcheur, ses couleurs, son apparition à un indien, loin, dans la Montagne, j’aime cette iconographie fervente et naïve; On peut la peindre, la tatouer, la broder:  je n’en ai pas fini avec Elle…….

Icônes

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L’or des icônes, leurs cadres usés, touchés, embrassés, leurs scènes pieuses et touchantes ne peuvent nous laisser indifférents, puisque à tout prendre, ce sont surtout des scènes familiales, des MERES surtout dont les regards chavirés de douleur anticpent la suite de ce qui est à venir; elles nous contemplent, nous interrogent et, nous les regardons, jeux de miroirs, échanges oculaires qui en disent long.

Ma Vierge  a quelques années, elle est dans mon salon, bohème infiniment. Etendard de roulote gitane.

Dans le détail: liberty, patchwork aléatoire, pompons, motifs de cachemire brodés, miroirs shishas , cordelette textile, pompons de tissu et médailles pieuses,  impression sur tissu vieillie, brodée, dorée; impression de bijou:  

Et les vers de Claudel:

« Je n’ai rien à offrir et rien à demander.

Je viens seulement, Mère, pour vous regarder.

 

Vous regarder, pleurer de bonheur, savoir cela

Que je suis votre fils et que vous êtes là.

 

Rien que pour un moment pendant que tout s’arrête

Midi !

Être avec vous, Marie, en ce lieu où vous êtes.

 

Ne rien dire, regarder votre visage,

Laisser le coeur chanter dans son propre langage,

 

Ne rien dire, mais seulement chanter parce qu’on a le

   coeur trop plein,

 

Comme le merle qui suit son idée en ces espèces de

   couplets soudains. »

Parce que ce poète avait trouvé la foi, on l’a relégué au rang de poète chrétiens;  pour moi, c’est le successeur de Rimbaud.  Quant à moi, bien avant, la mode des roulottes, des gypsies, je l’étais un peu-beaucoup. Qu’on en juge avec ce qui suit ici et qui précède ce qui va venir bien plus récent:

A bientôt, mes amies abeilles venues visiter la ruche!

Ce temps de l’attente et de l’espérance

Ce dimanche 27 novembre commence le temps de l’attente, celui de l’espérance; Noël va venir. Les enfants vont compter les jours…

Paradoxe: Ce temps de préparation à Noël, c’est l’AVENT…pourtant AVANT noël!   Ce mot vient du latin « adventus » qui signifie avènement. On emploie ce mot en grec et en latin pour designer le temps liturgique qui précède la fête de noël.     L’an dernier, j’avais réalisé celui-ci pour un  1° famille:

Les poches où piocher une petite surprise étaient toutes dans le désordre, très bien pour apprendre les chiffres! Cette année, le dessin est classique, traditionnel:

Tissu pré-imprimé rebrodé. Tant pis, cela ne se voit pas; regardez par exemple,la robe de la vierge, la paille, le baton de Joseph. Les poches sont dans l’ordre, plus grandes que sur le précédent,mais n’ont pas de soufflet; elles ont donc été plus faciles à coudre:

Bien sûr, le patch est doublé, décoré de grelots, de rubans. Dans les poches, des petits personnages de la crèche, des piéces en chocolat. Ce temps de l’attente est à relier à la citation de Bobin: « L’amour -et la poésie qui est sa conscience aérienne, sa plus humble figure, son visage au réveil- est profondeur de l’attente, douceur de l’attente ». Dans deux  maisons chères à mon coeur, se nichent des fillettes qui vont écarquiller les yeux, plonger chaque jour avec bonheur, leurs menottes avides. Cela me suffit et me réjouit.

Et si nous redevenions enfant?

C’est un premier voeu que je forme pour vous,mes amies: c’est bien souvent la façon dont on regarde les choses qui les rendent exceptionnelles, sachons trouver de la douceur  à  ce temps où le coeur se prépare à la fête! «On ne désire pas les choses parce qu’elles sont belles, mais c’est parce qu’on les désire qu’elles sont belles.»(Spinoza)

Les discrètes, les veilleuses, les suaves:

Au départ, il y a un voyage inoubliable au Nouveau-Mexique, l’état des USA probablement le plus dépaysant, inoubliable  et créatif (Souvenir de Santa-Fé, white Sands……)Paysages grandioses et   tribus indiennes (« les natives ») Là-bas, j’ai acheté des aimants, ce sont des pinces à linge à l’ancienne habillées; un peu comme celles-ci:

Des squaws, des soldats…(http://www.native-american-market.com/index.html) Aux USA, c’est une tradition, voyez encore:

Et puis, il y a Nadine (http://www.journaltextile.fr/)qui, telle une bonne fée, qui  me touche de sa baguette magique et de son inspiration frétillante et  réveille les souvenirs assoupis; je me remets à fabriquer des « princettes », je les accompagne d’un poème, d’une carte, et je les baptise; il ya les fées suaves:

Certaines partent chez une amie (http://mijane91.canalblog.com/) Mais toutes sont parées pour le bal , en tulle, dentelle, lamé; des chûtes de tissu précieux qui en  génèrent d’autres  aussi et on crée les veilleuses:

Certaines ont des ailes, d’autres des ceintures, des écharpes, des saris, du plissé:

Celles ci-dessus sont venues se reposer sur un naperon que j’ai brodé il y a des années- lumière;  il m’évoque une anecdote qui me pince encore le coeur -comme les pinces serrent le linge mis à sécher sur une corde tendue à se rompre.  Ce sont toutes des métaphores féminines, elles viennent de tribus oubliées et font voyager l’esprit  :

« (…)c’est ELLE

Que l’homme à son secours incessamment appelle,

Sajoie et son appui, son trésor sous les cieux,

Qu’il pressentait de l’âme et qu’il cherchait des yeux,

La colombe au cou blanc qu’un vent du ciel ramène

Vers cette arche en danger de la famille humaine,

Qui, des saintes hauteurs en ce morne séjour,

Pour branche d’oliver a rapporté l’amour » (L.Ackerman)

Elles sont si petites, si menues, qu’une rose paraît à leurs côtés un chou, les cyclamens sauvages leur font une couche:

Vous aussi êtes des fées qui enchantez ce lieu: merci, je vous rends vos ailes, bon voyage!!!