ArtisAnne Textile | Textes et Œuvres textiles d'Anne Gailhbaud

Ca gazouille dans les chaumières (oiseaux en tissu pour ensoleiller les maisonnées)

Publié le 11 août 2013 par Anneaoût 11, 2013

Deux fois déjà (voir le 24 juillet dernier )vous avez vu ici mes oiseaux en tissu librement inspirés de l’univers enchanteur d’Anne Pia…………Et aussi la sentinelle qui garde mon tissage dans le Causse……Ils sont attachés à leur tuteur, mais ils s’envolent vite tout de même du nid qui les as vu naître!

Bref, je ne reprendrai pas tout mon baratin à leur sujet, place à la poésie et aux images! si vous voulez en savoir plus, retour aux liens! Poètes mélodieux qui chantez dans les buissons des mots:

                  « À chacun son oraison
                Le rossignol y la chante
                La dam’ du clocher la chuinte
                La hulotte la houhoule
                La lulu la turelure
                La ramier la caracoule
                Le rouge gorg’ la susurre…
Chacun son oraison
                 Oiseau des haies Oiseau des nues
                 Oiseau sois le bienvenu
                 Dans mon cœur et dans ma maison. » (Henri Pichette)

Panache rouge en tulle, « l’oreille souveraine, il note la grande musique des petits oiseaux » (H.Pichette)

« Mes vers fuiraient, doux et frêles,

Vers votre jardin si beau,

Si mes vers avaient des AILES,

Des ailes comme l’OISEAU.

Ils voleraient, étincelles,

Vers votre foyer qui rit,

Si mes vers avaient des ailes,

DES AILES COMME L’ESPRIT.

Près de vous, purs et fidèles,

Ils accourraient nuit et jour,

Si mes vers avaient des ailes,

Des ailes comme l’amour »

(Victor Hugo)

Cadeau qui ensoleillent une maison, et aux couleurs de celle-ci, les oiseaux disent l’amitié et la liberté, indispensable source de félicité…Queue en dentelle et tulle bouton d’or, celui-ci:

« Je ne vois pas l’oiseau

Fort de sa cage ouverte

Et psalmodiant :

Je reste ici.

A bas l’espace.

Je ne vois pas l’oiseau

Qui jouerait au nuage,

Mais je vois le nuage

Qui jouerait à l’oiseau.

Je ne vois pas l’oiseau

Faire sa cour à la rose,

Mais je les vois tous deux

Faire ensemble la cour

Au soleil qui s’ébroue.

Je ne vois pas l’oiseau

Et je ne l’entends pas

Frôler l’éternité. » (Guillevic)

« Ne bougeant pas fermant les yeux prenant son temps

il écoute

les oiseaux en leurs œuvres » (Henri Pichette)

Amies tout aussi ailées que ces oiseaux, merci! La cage -fût elle de mots et d’images- reste une cage, reprenez votre envol et trouvez votre liberté créatrice! A mercredi!!!

Un 3° pavot éclos…………..Toujours en stumpwork et passé empiétant

Publié le 9 août 2013 par Anneaoût 9, 2013

Avant de commencer, je tiens à remercier Evelyne http://www.expressioncreative.me/ qui m’a bien gâtée, j’avais gagné à un de ses concours, mais j’avais oublié; j’ai reçu un cadeau multiple, personnalisé et créatif; je vous invite à visiter son blog dont j’aime le ton! Mamazerty est généreuse, parfois loufoque ; surtout elle n’a pas la grosse tête, elle est pleine d’humour !

Le 24 mars dernier et le 9 juin, je vous montrais 2 pavots en stumpwork, l’un porté en collier, l’autre monté sur un bijou de tête.

Cette technique en relief est longue à broder, mais les fleurs peuvent se porter en collier, sur un bijou de tête, sur une embrasse, en broche, et Edith (http://irissousmonarbre.blogspot.fr/) en voulut un pour porter sur un chapeau, idée qui ne pouvait que me séduire….je rappelle que les bords sont brodés sur du laiton qui permet de varier la forme des pétales…

« Simplicité de forme ne signifie pas nécessairement

simplicité de l’expérience. »

Robert MORRIS

Mises à part les teintes qui ne sont pas les mêmes, qui notera la TRES grande différence technique entre les 2 pavots de la toute 1° photo et celles qui suivent?

D’accord, les bords du tissu ne sont pas coupés aussi fins, mais surtout sur les 2 premières fleurs, il n’y avait pas de feston car sur le modèle dont je m’inspirais, il n’y en avais pas, mais la fleur est ensuite plus fragile; Pour Edith, j’ai préféré un travail plus long et plus résistant aux manipulations, les bords sont festonnés… la teinte saumonée plus prononcée.

« Qu’est ce que le changement ? Une forme apparaît, une autre disparaît. Pouvons-nous dire que le papillon était une chenille ? Une substance dans la chenille prend la forme du papillon. »

Svami Prajnanpad

J’espère qu’Edith est contente, j’ai mis tout mon cœur et bien des soirées à broder ces pétales, j’étais en lien avec elle, je tachai de lui faire plaisir, de ne pas me répéter, de faire fleurir le monde …je vous invite à visiter son blog émaillé de fleurs et auteurs que j’aime, que je découvre…Il est monté sur un support de broche et livré avec un collier tour de cou en velours:

Merci à toi, Edith pour ta confiance, la poésie de ta demande. Merci aux abeilles butineuses et ailées!

A dimanche soir ou lundi matin!

4 serviettes -enfants pour un poupon très glouton !

Publié le 7 août 2013 par Anneaoût 7, 2013

Ah, ma brave dame, les enfants ne sont plus ce qu’ils étaient!!! Leurs serviettes sont colorées, vastes (30 cms de large sur 35 à 40 de long)et doublées de tissu -éponge, afin de protéger les vêtements, et ils veulent vite les enlever quand ils ont avalé le dessert pour aller jouer!! Du coup, la tendance est de les « élastiquer! » C’était la 1° fois que j’en faisais ainsi. Testé et approuvé!

Evidemment le plus sympa est d’associer les tissus , de faire plaisir à ceux qui les porteront, de les faire sourire.

Un montage pour celle qui aime les fées et le rose, un autre pour la cadette rigolote:

« L’Amour , une fois qu’il a germé, donne des racines

qui ne finissent plus de croître. »

Antoine de Saint Exupéry

J’ai cousu ces montages librement, associant les tissus et me débrouillant; mais j’ai voulu vous trouver un tuto et j’ai fouillé sur la Toile; le voilà! Pas la peine d’en faire un , la poulette à pois généreusement, indique comment ici:http://lapouletteapois.canalblog.com/archives/2010/02/01/15902082.html

Donc, en voilà deux et mon (trop) petit poupon qui fait le mannequin!!

« L’être en grandissant oublie le secret de la totalité enfantine, de l’enfant qui sait laisser vivre en lui tout un monde sans le paralyser de réflexions, de jugements, de condamnations ; de l’enfant qui vit dans une sorte de jardin du paradis où tous les êtres croissent pacifiquement côte à côte . » (C. G. Jung)

3 petit hiboux pour la famille de 3 enfançons. Je crois bien me rappeler que ces chouettes carrés illustrés de hiboux (ouh!) m’ont été donnés gentiment par Nathalie : http://atelierbynath.blogspot.fr/ Le tissu -l’avez-vous remarqué- a une mémoire!

Montages 3 et 4:

Un hibou et des rayures pour le petit fripon, des desserts et cupcakes pour sa grande sœur très gourmande (au passage, je rappelle que 2 trop petits ne sont pas servis ; j’ai 6 petits-enfants………………Et oui et ce n’est pas fini….) Bref, mon poupon n’en finit pas de passer à table:

«　Il faut habiter chaque lieu où l’on passe, chaque instant du visible

Chaque son entendu, chaque saveur goûtée,

Chaque mot que l’on pousse et oriente.　» (S.Germain)

Bon, c’est pas tout ça!! Faire des serviettes m’a donné faim, j’y ai passé un après-midi……..’Je préfère ne pas imaginer les taches qui vont prouver que les serviettes servent………..A table! Et A VENDREDI, (qui rime avec broderie!)

Un tapis de marguerites brodées…

Publié le 5 août 2013 par Anneaoût 5, 2013

5/5

Vuillard, peintre spécialiste des imprimés ( à l’époque, on aime les décors chargés!) sa Tapisserie montre une brodeuse en harmonie avec le salon où elle se tient!) Ma broderie est bien plus légère….Mais j’aime Vuillard, peintre intimiste:

De FIL en AIGUILLE, le temps a passé, …parfois la finition est ennuyeuse; il suffit de se dire qu’on est resté en brodant, en connexion avec celle qui, Marguerite, recevra ce don, temps rare et précieux, temps offert…

Laisser la trace en étiquetant l’ouvrage:

« Le monde existe à travers nos sens avant d’exister de façon ordonnée dans notre pensée et il nous faut tout faire pour conserver au FIL de l’existence cette FACULTE CREATRICE de sens : voir, écouter, observer, entendre, toucher, caresser, sentir, humer, goûter, avoir du “goût” pour tout, pour les autres, pour la vie « … (Françoise Héritier)

Ce long moment de dialogue entre le tissu et moi, de dialogue entre Marguerite et moi aussi, s’est tout doucement fini avec une guirlande de marguerites quiltées à grands point, un peu comme du sashiko avec un joli coton perlé bouton d’or .

« Ne te hâte pas, ne te torture pas l’esprit ; tu n’es ici-bas que pour une courte visite, n’oublie pas de t’arrêter pour RESPIRER LES FLEURS »

Walter Hagen

Le tout paraît très pâle, trop de grège, d’écru difficile à prendre en photo.

« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ;

elles sont les charmants JARDINIERS par qui nos âmes sont FLEURIES. »

Marcel Proust

« On a besoin de se sentir exister et sentir que tout existe. On sent que tout existe, quand on est en mesure de DONNER DU SENS à ce que l’on est et à ce qui est…. «

Marie de Hennezel

A mercredi!

Du papier, de l’Angelina, un paisley et un soupçon d’origami: voilà deux cartes!

Publié le 2 août 2013 par Anneaoût 2, 2013

Lors de mon 1° voyage en Inde, au Rajasthan (au musée -atelier d’Amber), j’ai acheté un tampon de bois avec motif cachemire (paisley) qui me sert à imprimer sur tissu ou papier; bien mieux que ceux achetés au Gujarat et qui ne sont pas absolument plats! en tout cas, dans le numéro de printemps des Nouvelles du patch, j’ai vu que ça marchait aussi sur de l’Angelina (fibres brillantes) …

Les 2 cartes qui suivent sont donc faites de pages de vieux livre, de papier cartonné de couleur, d’un tampon indien paisley imprimé sur de l’Angelina, d’une citation et d’un pliage . A noter que la couleur du paisley (en particulier du 1°) n’est pas rendue à cause du brillant de la fibre; c’est dommage! La 1° a été envoyée à Edith-Iris du blog délicieux : http://irissousmonarbre.blogspot.fr. La 2, à Nadine du Journal textile qu’on ne présente plus http://www.journaltextile.fr/ !

« Sois humble car tu es fait de boue, sois noble car tu es fait d’étoiles ! » pop-up1 « On peut se battre se battre avec le langage,mais aussi danser, voyager avec, peut-être même accomplir des miracles » (Sylvie Germain)«

« On peut trouver de la LUMIERE dans le NOIR de l’encre; c’est comme la nuit sur la page -et c’est pourtant là- dedans qu’on voit CLAIR! « (C.Bobin)

Merveilleuse dernière citation que je vous offre, amies- abeilles avisées et gourmandes de mots; je sais que vous en ferez votre miel!! A lundi matin: bouquet de marguerites…!